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Délit de patronyme pour un militant d’Héritage et Modernité
Haoussa du Gabon, un membre du Rassemblement Héritage et Modernité fait la dure expérience du délit de patronyme. Il se retrouve à Sans-Famille, le célèbre pénitencier de Libreville.
Hassan Salatou (en arrière-plan – cerclé), lors d’une sortie d’Héritage et Modernité. © D.R.
L’homme pourrait camper le rôle de Maixent Acrombessi au cinéma, tant il en l’allure générale. Mais, alors que d’autres Gabonais se nomment Mbaye, Alioune Ibaba, Park Sang-chul ou Massard Kabinda, lui est en train de faire la dure expérience de s’appeler Hassan Salatou. Le 16 mai dernier, il a été mis aux arrêts avec six autres membres de sa famille, interpellés dans la matinée à leur domicile. Selon les sources familiales, il lui est demandé de prouver qu’il est de nationalité Gabonaise. D’autres sources estiment que son interpellation n’aurait pour raison que le fait d’être un militant actif du Rassemblement Héritage et Modernité.
Connu en effet pour être un proche de Serge Maurice Mabiala, l’ancien ministre de la Fonction publique, membre éminent d’Héritage et Modernité ayant fait l’objet de poursuites judiciaires entre septembre 2015 et févier 2016, Hassan Salatou ainsi qu’une dame présentée comme sa sœur, Fatou Charaboutou, ont été présentés au tribunal le 18 mai dernier et vraisemblablement déférés à «Sans-Famille», le pénitencier de Libreville, dans la même soirée.
Si Fatou Charaboutou est bien connue du milieu associatif dans lequel elle a été remarquée à la périphérie de Sylvia Bongo, pour la défense des droits de la femme, sa nationalité, tout comme celle d’Hassan Salatou, devrait être fort difficile à mettre en doute ; leur famille étant l’une des plus anciennes de la communauté Haoussa de Nombakélé. «Leur grand-père était déjà là à la fin des années 40, avant l’indépendance. Ils sont nés là», soutient une vieille dame Mpongwè de ce quartier, avant d’asséner : «Ils sont Gabonais !». Joint au téléphone, un hiérarque d’Héritage et Modernité pense que cette arrestation n’a pour mobile que son activité politique avec cette structure politique. «Il ne nous a pas été permis de lui rendre visite», a-t-il indiqué.
Si dans l’opinion populaire, les Haoussas restent des étrangers, ils ne sont pas moins présents au Gabon depuis le 19e siècle, tandis qu’à l’issue du Conseil des ministres du 12 mai 2005, Omar Bongo avait donné des instructions fermes pour leur intégration totale dans la carte ethnique du Gabon. C’est ainsi que lors des législatives de 2011, Eloi Nzondo, alors membre du Centre des libéraux réformateurs (CLR) et maire adjoint du 3e arrondissement de Libreville, avait choisi pour colistier un membre de cette communauté, plus précisément celle de Nombakélé dont est issu Hassan Salatou. Doit-on maintenant lui dénier la nationalité parce que proche d’un regroupement politique adverse au parti au pouvoir ? Ceux qui orchestrent ce genre d’opération roulent-ils vraiment pour le Chef de l’Etat, est-on tenté de s’interroger.
Pour mémoire, le 12 septembre 2012 devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, Ali Bongo avait souligné : «L’histoire du peuple gabonais c’est encore celle des contacts parfois rudes, noués entre les différents villages-royaumes de la côte gabonaise et les colons établis au Fort d’Aumale (…) Le métissage s’en verra accentué et plusieurs familles gabonaises adopteront des patronymes à consonance étrangère. Nul ne peut aujourd’hui contester que ces familles sont gabonaises et qu’elles sont partie intégrante de notre histoire commune. (…) Le Gabon, c’est la terre qui a accueilli, quoique dans des conditions particulièrement difficiles, Cheick Amidou Bamba, Samory Touré, Mohamed Allal El Fassi, et bien dautres. (…) Toutes ces énergies, toutes ces intelligences et ces talents, constituent des richesses qu’il faut savoir préserver, valoriser en autant d’acquis pour notre nation. Tous ces éléments sont des atouts et ne doivent pas être perçus comme des différences susceptibles de créer une quelconque menace car, comme le disait Antoine de Saint Exupéry : «quand tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis». Notre acceptation de l’autre dans sa différence, caractérisée par notre hospitalité légendaire, ajoutée à notre volonté de relever ensemble les défis qui se posent à nous, sont les fondements de notre «vivre ensemble».»
Veut-on faire mentir le président de la République ? L’électorat Haoussa, également bien implantée dans le Nord-est Gabon est-il si insignifiant ? Des questions pour Michaël Moussa, l’ambassadeur du Gabon aux USA.
10 Commentaires
On ne fait pas mentir à Ali Bongo, ceux qui l’entourent sont à son image. Lorsque ses plus proches collaborateurs sont des gens Bilié Bi Nzé ou Michel Ogandaga, qui de haut de sa fonction au près du chef de l’état peu se permettre des propos orduriers et violemment tribalistes, sans sanction, au contraire en se faisant récompenser comme celui qui défend le président de le PDG on ne peut pas s’étonner que les zélés de l’émergence puissent se permettre des agissements aussi honteux pour notre pays car orchestrés par les puissance publique. Curieux que les plus zélés parmi les fidèles d’Ali Bongo (Mogabo) soient des personnages vraiment sulfureuses et ténébreuses qui n’inspirent que du mépris auprès des populations. Ses soutiens se faisant de plus en plus rares Ali Bongo n’a plus d’autre choix que de s’abandonner à des illuminés sans foi ni loi qui rende un service de mercenariat qui plombe son action et sa popularité sans qu’il se rende compte.
Mais que lui reproches t on? le gabon appartient aux etrangers depuis longtemps…un congolais l a dirige pendant 40ans maintenant un biafrais, le prochain sera certainement un chinois je l espere!!!
Putain de justice, putain de démocratie et putain, putain des institutions exécrables de notre pays.
Quand doit-on convoquer ou arrêter Patience DABANY pour faire la démonstration que le biafrais est bien son fils?
Les humiliations perpétuelles envers ceux qui osent dire haut et fort que ça suffit finiront par avoir raison sur ces cafards qui empestent notre Gabon.
« El Hadj Malam Salatou arrive au Gabon le 28 décembre 1945. Il s’installe à Nombakelé en 1950. Il entretenait des relations étroites et solides avec Léon Mba avec qui il parlait le Sango de centrafrique. C’est à lui que Léon Mba demanda de faire pression sur les Haoussas pour qu’ils envoient leurs enfants à l’école des Blancs. Il est mort en 1993 et est arrivé au Gabon emmené par Mme Ngangoubou épouse Mba ». Vous pouvez vérifier cela dans le Mémorial du Gabon. Il s’aggit du papa de Hassan Salatou. Comment se fait-il que son fils n’est plus gabonais ?
Pour moi , ces gens d’héritage et modernité sont des opposants du Ventre. ILS n’ont aucun projet de société à présenter aux gabonais. Quelle honte !!!!
Hors sujet Grand Maitre. Relisez l’article et revenez sur le forum.
Mais quel est donc ce démon qui veut mélanger le Gabon avec ce problème de nationalité là ? Qui peut me dire quel est le pays des haoussas dans le monde ? Les Haoussas sont à l’origine un peuple de nomades et lorsqu’ils finissent par se fixer à un endroit, ils prennent tout naturellement la nationalité de cet endroit là. Et c’est un fait historique, les haoussas font aujourd’hui partie des ethnies du Gabon. Ils sont partout dans le Woleu Ntem, en Ogooué Ivindo et Ailleurs. Monsieur Michaël Moussa-Adamo, par exemple, ambassadeur du Gabon aux USA, est bien un gabonais de l’ethnie haoussa de Makokou non ? Plus récemment, l’évêque de Port Gentil n’est-il pas un gabonais d’origine Nigériane ? Et, pour revenir à Monsieur Hasan Salatou, il s’agit bien d’un gabonais. Qu’on arrête donc avec ces histoires-là, trop c’est trop ! D’abord, si on veut bien voir, nous sommes tous des étrangers au Gabon, les vrais autochtones de ce pays ce sont les pygmées. Alors qu’on arrête avec ça ! Du pré-primaire à l’université qui n’a jamais partagé les bancs avec un gabonais d’origine béninoise, togolaise, nigériane ou haoussa ? Nous avons grandi ensemble, chanté ensemble l’hymne nationale, nous nous marions et constituons des familles, nous finissons même par avoir à peu près les mêmes défauts et les mêmes qualités … Et quelqu’un viendra me dire aujourd’hui que Dalmeida n’est pas mon frère ? Que Souleyman n’est pas mon frère ? ooooh qu’on arrête avec cette histoire là, pardon, pardon, pardon et mille fois pardon ! Hasan Salatou est un gabonais, un point c’est tout ! Son grand père est arrivé au Gabon en 1940 avant même les Indépendances, à une date où la nationalité gabonaise n’existait même pas, diantre ! Il est arrêté pour d’autres raisons évidentes, mais pas pour sa nationalité qui ne fait l’ombre d’aucun doute. Insister sur sa nationalité c’est juste faire diversion, c’est tout. Cependant, ce qui nous semble le plus évident, c’est que lorsqu’on allume un feu, il faut parfois s’attendre au retour des flammes ! Hasan Salatou serait-il victime d’un retour de flammes ? C’est peut-être de ce côté-là qu’il faut regarder.
@Kem Wr, excellente sortie !
Patriotiquement
Accrombessi nest pas plus gabonais que lui.foutez lui la paix.
Il va falloir qu’on reécrive l’histoire du Gabon qui a pour capitale Libreville, ville des esclaves venus du congo et de l’Angola.Qui des miénes peut dire qu’il n’ a pas eu un aeuil issu de l’esclavagisme.Qui de nous ne vient de quelque part? On trouve les Mabiala, Mamboudou,Ngoma,Bongo etc aussi bien au Gabon qu’au Congo. Les fangs et les kotas sont aussi bien au Congo qu’au Gabon, en Guinée Equatoriale. Chambrier, Ping,Jaffres Kabinda et j’en passe sont ils bien Gabonais à 100%? Arrêtons d’avoir une vue assez écourtée de notre propre histoire.
Arrêtons de nous enfermer sur nous mêmes pendant que le monde est devenu planetaire.
Le Gabon n’est plus cet eldorado pétrolièr où l’on s’enfermait sur nous mêmes de peur qu’on vienne bouffer notre pain. Ayant parfois la critique positive et honte à nous mêmes pendant que les autres évoluent, notre sous région est incapabable de se construire à cause de nos nationalismes étriqués.
Ayons honte de nous de voir que c’est toujours en Afrique Centrale que les éléctions sont toujours sujet à caution parfois à cause de nos égos qui refusent de voir que l’autre est meilleur et que pour le bien du pays,on peut l’accepter comme tel.
Pourquoi diantre cherche t-on les poux sur la tête de Hassan salitou? Parce que c’est un musulman? Triste Gabon mon Dieu.
J’ai lu dans le commentaire de « dendreon » qu’un Congolais a dirigé ce pays pendant 40 ans. C’est de Bongo ondimba dont il s’agit.
DENDREON devrait repartir à l’école étudier l’histoire du Haut Ogooué et de la Nianga pour ne plus traiter ces compatriotes de Congolais.