Si les autorités ont abondamment communiqué ces derniers jours sur la mort du jeune marin ayant vraisemblablement subi des tortures pendant sa garde à vue au B2, le parti politique Pour le changement (PLC) dit en attendre plus. Il espère notamment qu’une communication sera faite à chaque étape de l’enquête en cours.

La ministre de la Défense nationale, Brigitte Onkanowa, et le gouvernement attendus sur les suites de l’enquête liée au décès du jeune marin Johan Bounda. © Com. présidentielle

 

Où en est l’enquête ouverte au lendemain du décès, le 21 décembre dernier, de Johan Bounda ? Si plusieurs sorties, y compris du gouvernement, ont été enregistrées ces derniers pour condamner la disparition du second-maître de la Marine nationale, vraisemblablement à la suite des tortures subies pendant sa garde à vue au B2, dans un communiqué le week-end écoulé, le bureau exécutif du PLC a invité les autorités à ne rien dissimuler de l’enquête en cours. Une enquête que le parti souhaite véritablement indépendante pour lui permettre d’établir les responsabilités et d’engager des poursuites judiciaires exemplaires contre les auteurs.

La formation politique estime en effet qu’«il est indispensable que le gouvernement communique régulièrement sur les avancées de l’enquête relative à ce drame afin que le peuple gabonais se sente rassuré et que les mesures prises ne soient pas perçues comme de simples effets d’annonce».

Vite des réformes !

Au PLC, où l’on appelle les autorités à faire «une communication ferme et claire» condamnant les agissements des forces de l’ordre depuis quelque temps, on croit surtout qu’«une réforme urgente des pratiques sécuritaires» est nécessaire au Gabon. Celle-ci, défend le parti dont les principaux cadres sont du domaine judiciaire, permettrait de «prévenir toute répétition de telles violations des droits fondamentaux».

«Le Bureau exécutif interpelle le gouvernement de transition sur l’urgence de prendre des mesures concrètes pour garantir le respect des droits humains, y compris en situation de détention. […] Chaque Gabonais doit pouvoir se sentir protégé par l’État, et non exposé à des abus», exhorte le parti, tout en invitant les militaires au pouvoir à démontrer véritablement leur engagement en faveur de la justice et des droits humains.

 

 
GR
 

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