Décentralisation : Le Gabon au contact du modèle camerounais

Michel Menga M’Essone, le ministre gabonais en charge de la Décentralisation, séjourne depuis le 10 mai en terre camerounaise pour une visite de travail de cinq jours. A Yaoundé, il est allé à la rencontre de plusieurs autorités locales. But de la manœuvre : s’imprégner du modèle déployé par le pays voisin pour la mise en place d’une décentralisation efficiente en vue du développement local.

Le ministre gabonais de la Décentralisation, Michel Menga, et son homologue camerounais, Georges Elanga Obam, à Yaoundé. © D.R.

Le modèle camerounais de la décentralisation intéresse le Gabon. A Yaoundé depuis le 10 mai, le ministre gabonais de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires, Michel Menga, a été reçu par son homologue, Georges Elanga Obam. Objectif du déplacement : puiser dans le programme de mise en œuvre de la décentralisation, implémenté depuis des décennies dans ce pays limitrophe, les rouages pouvant permettre au Gabon d’accélérer son processus embryonnaire.

Après l’accueil à l’aéroport Nsimalen par son homologue, les deux hommes ont eu une première réunion au salon d’honneur pour peaufiner les détails avant les séances de travail au ministère de la Décentralisation et du Développement local, dans les locaux du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale, ainsi qu’au département des Relation extérieures.

Il est donc question, pour Michel Menga M’Essone et sa délégation, de questionner et de s’imprégner l’expérience camerounaise de la décentralisation et du développement local. «Nous avons beaucoup de choses à partager ensemble d’autant plus que nous avons les mêmes problèmes. Nous avons l’obligation de développer nos communautés et changer de paradigme. Nous sommes au Cameroun pour échanger les idées», a-t-il déclaré.

Dans ses contacts, le Gabonais s’est également entretenu avec le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella.  «Comme dans tous les pays du monde, le ministre des Relations extérieures est la porte d’entrée et de sortie du pays. En tant que tel, je me devais de venir le saluer, d’une part. D’autre part, compte tenu du fait que je suis ici pour m’imprégner de l’expérience camerounaise en matière de décentralisation, j’avais également l’obligation de le rencontrer, puisqu’il est au centre du dossier», a-t-il fait savoir.

Accompagné pour la circonstance de Paul Patrick Biffot, plénipotentiaire gabonais accrédité au Cameroun et doyen du corps diplomatique, le ministre gabonais s’est également rendu au Feicom. Un organisme habilité à rechercher ou recevoir des ressources supplémentaires dans le cadre de la Coopération financière nationale ou internationale en vue d’accompagner les municipalités dans la conception et la réalisation des projets au niveau local.

Le déplacement du chef de département en charge de la décentralisation à Yaoundé intervient alors que lors de sa récente conférence de presse en relation avec ses 100 jours à la tête du gouvernement, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, indiquait que, sur le plan diplomatique, des représentants du gouvernement se rendraient très prochainement dans un pays voisin du Gabon pour appréhender davantage cette politique publique. Chose faite.

La visite de Michel Menga est la deuxième du genre au Cameroun en moins d’un an d’autant qu’elle fait suite à celle de l’ancien vice-président de la République, Pierre Claver Manganga Moussavou. Candidat à la prochaine élection présidentielle, il était, lui aussi, allé s’imprégner du modèle camerounais de la décentralisation auprès du maire de Yaoundé 1, Jean Marie Abouna.