Décentralisation : la nécessité d’accélérer le rythme en 2025
En sa qualité de représentant des territoires, le Sénat invite le gouvernement à hâter le processus de transfert des compétences aux collectivités locales, conformément à la vision du président de la transition. Pour sa part, l’institution dit avoir déjà créé des structures internes permettant de travailler avec les autorités en vue de la mise en œuvre de la décentralisation au Gabon.
L’année 2025 qui commence sera-t-elle celle de la mise en œuvre effective de la décentralisation au Gabon ? Si rien n’est encore sûr, à la chambre haute du Parlement, on espère que le gouvernement partage la même vision que Brice Clotaire Oligui Nguema sur le sujet. La lenteur observée dans l’aboutissement du processus lancé depuis plusieurs années et réactivé peu après l’arrivée des militaires au pouvoir est loin de rassurer sur l’existence d’une harmonie entre les deux représentants de l’Exécutif.
Or, «si nous voulons être en harmonie avec la vision du président de la transition, qui appelle à la promotion d’une politique de décentralisation efficace et efficiente en vue de garantir un développement local équitable, démocratique et inclusif, nous devons nous donner les moyens d’accélérer le rythme de mise en œuvre de la décentralisation», a rappelé Paulette Missambo a rappelé, le 31 décembre dernier, à l’occasion de la clôture de la 2e session ordinaire du Sénat.
Deux plateformes de travail pour aller vite
La patronne du palais Omar Bongo Ondimba, comme pour montrer la détermination de l’institution qu’elle préside, a fait savoir qu’au sein de sa Commission des Finances, du Budget et des Comptes économiques, le Sénat a créé une Délégation sénatoriale sur les collectivités locales et une Commission du suivi de l’exécution des budgets des collectivités locales. La première entité, composée de 10 sénateurs, a pour, entre autres missions, d’évaluer les politiques publiques liées à la décentralisation. À ce titre, elle est appelée à servir d’organe d’appui et d’optimisation à l’institution. La seconde quant à elle a pour mission de procéder au monitoring des ressources allouées aux entités morales de droit public.
La création de ces deux plateformes de travail, assure-t-on, est de «trouver des réponses adéquates aux facteurs qui bloquent le transfert des compétences aux collectivités locales». Et les choses avancent plutôt bien, à en croire la présidente du Sénat de la transition. «La Commission de suivi a, dans le cadre de l’examen de la Loi de finances 2025, permis d’identifier des ressources nécessaires au lancement de la phase pilote du transfert des compétences aux collectivités locales prévue par le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI)», a-t-elle revendiqué face aux membres du gouvernement qu’elle néanmoins félicités «pour leur collaboration efficace qui leur a permis, en synergie avec les équipes du Parlement, de parvenir à des résultats acceptables par toutes les parties».
«C’est en définitive, de cette manière que nous trouverons ensemble des solutions adaptées aux problèmes qui entravent le développement de nos territoires», espère-t-elle.
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