Ayant obtenu son statut de réfugié au Gabon après avoir fui, en 2013, sa Centrafrique natale, Brice Parfait Bangue exprime aujourd’hui sa reconnaissance à son pays d’accueil. Il y vit comme un citoyen et non comme un marginal ou un clandestin.

Brice Parfait Bangue. © GabonReview

 

«Gabon, terre d’accueil et d’hospitalité», cette phrase souvent répétée dans le pays, prend tout son sens dans le cercle des réfugiés au Gabon. Refugié centrafricain, Brice Parfait Bangue l’affirme d’ailleurs sans sourciller. L’homme qui a confié à GabonReview que c’est en 2013 qu’il décide de fuir son pays en instabilité politique pour se réfugier ailleurs, explique que son périple débute par le Togo, où sa demande d’asile n’a pas prospéré. Dans la foulée et très vite, il se dirige alors vers le Gabon, où il obtient finalement le statut de réfugié en 2014. 10 ans après, il exprime sa reconnaissance à ce pays d’accueil.

Un réfugié ayant créé une entreprise de sérigraphie au Gabon. © GabonReview

«Je tiens d’abord à remercier les autorités gabonaises pour la protection juridique que le Gabon apporte aux réfugiés en leur donnant le statut», a-t-il déclaré. «Déjà, la particularité ici au Gabon, c’est que les réfugiés ne sont pas dans un quartier, comme dans les autres pays. Ils sont considérés comme une partie de la population gabonaise. Ils peuvent vaquer à leurs occupations, ils peuvent se débrouiller pour se prendre en charge, faire les mêmes activités que les Gabonais. L’intégration est super», a-t-il ajouté. Certains réfugiés ont d’ailleurs créé des petites entreprises dans le pays dans différents domaines dont la sérigraphie.

Le statut de réfugié est encadré par les Conventions internationales et régionales dont la Convention relative au statut de réfugié du 28 juillet 1951 et la Convention de l’OUA du 10 septembre 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique. Sur le plan interne, depuis 1998, le Gabon s’est doté de plusieurs textes juridiques visant à encadrer le statut de réfugié ; les missions de la Commission nationale pour les réfugiés et de la sous-commission d’éligibilité. Pour permettre au refugié de se mouvoir en sécurité dans le pays d’accueil et dans d’autres pays, autre que son pays d’origine, il lui est délivré un certificat de réfugié, une carte de refugié et un passeport.

 

 
GR
 

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