L’élite militaire nationale se forge dans la sueur et la boue au cœur de la forêt gabonaise. Trente parachutistes gabonais viennent de relever un défi : deux semaines d’entraînement commando en milieu hostile. Cette formation d’exception, fruit d’une collaboration franco-gabonaise, ne s’est pas contente pas de façonner des soldats aguerris, elle préfigure une nouvelle ère dans la collaboration avec les forces française et dans la défense environnementale en Afrique centrale.

Stage commando au profit de l’académie de protection environnementale. © defense.gouv.fr

 

Malgré le retrait progressif des Eléments français au Gabon (EFG), le partenariat militaire franco-gabonais fonctionne. Une trentaine de stagiaires du 1er Régiment de parachutistes gabonais viennent de bénéficier d’une formation de haut niveau en techniques de combat en jungle. Ce stage commando de recherche et d’action en jungle (CRAJ), organisé par le centre d’entraînement commando en forêt du Gabon, s’est déroulé du 8 au 19 juillet 2024.

Les EFG jouent un rôle crucial dans la formation et l’entraînement des militaires des pays partenaires de la CEEAC. © defense.gouv.fr

La formation, d’une durée de deux semaines, a été conçue pour optimiser les compétences des soldats d’élite dans l’un des environnements les plus exigeants au monde. La première semaine, basée au camp de Gaulle à Libreville, a été consacrée à l’acquisition de connaissances théoriques cruciales. Les stagiaires ont été formés aux techniques de déplacement spécifiques à la jungle, à l’installation de bivouacs tactiques, ainsi qu’aux méthodes de combat et de recherche d’indices adaptées à ce milieu hostile.

La seconde partie du stage a plongé les participants au cœur de la forêt gabonaise, leur permettant de mettre en pratique les compétences nouvellement acquises. Cette immersion totale a inclus des parcours en terrain hostile, des simulations de combat et des missions de reconnaissance, le tout dans des conditions extrêmes visant à renforcer leur capacité d’adaptation et leurs aptitudes au combat en milieu contraignant.

Si elle s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement des capacités militaires gabonaises, cette formation préfigure notamment la montée en puissance de l’Académie de protection de l’environnement et des ressources naturelles (APERN), un projet ambitieux annoncé le 9 juillet dernier. Cette académie, qui sera basée au camp de Gaulle, constituera un pôle de formation mixte gabono-français dirigé par un officier gabonais. Sa mission principale sera de former des stagiaires spécialisés dans la sécurité environnementale et la préservation des écosystèmes vitaux du Gabon, soulignant ainsi l’importance croissante des enjeux écologiques dans les stratégies de défense moderne.

L’organisation de ce stage s’inscrit dans le cadre plus large des activités des Éléments français au Gabon (EFG), un détachement de partenariat militaire français dont la présence dans le pays s’amenuise. Les EFG jouent un rôle crucial dans la formation et l’entraînement des militaires des pays partenaires de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC). Chaque année, près de 10 000 stagiaires bénéficient de plus de 450 stages hautement spécialisés, contribuant ainsi de manière significative au renforcement des capacités militaires régionales.

 
GR
 

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