Dix ans après son adoption lors d’un sommet dans la capitale équato-guinéenne et un peu plus de seize mois après son entrée en vigueur, la Convention de l’Union africaine (UA) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, dite «Convention de Malabo», sera bientôt ratifiée par le Gabon à la suite d’une quinzaine d’autres États du continent.

Libreville s’apprête à adhérer à la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel. © D.R.

 

S’il a bien fait partie de la cinquantaine de pays l’ayant adoptée 10 ans plus tôt, le Gabon n’avait pas encore ratifié la Convention de l’Union africaine (UA) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, dite «Convention de Malabo». Ce sera bientôt chose faite, à en croire les autorités de transition qui ont adopté jeudi 17 octobre un projet de loi y relatif, en dépit du fait que le pays reste suspendu des activités de l’UA. Les «enjeux sécuritaires liés au numérique et les menaces de cybercriminalité», ainsi que la volonté de «bâtir une société de l’information intégrée à l’échelle africaine» sont les raisons évoquées par Libreville pour se décider à adhérer après des années d’hésitation.

«L’adhésion du Gabon à cette Convention permettra de renforcer le cadre juridique national et de bénéficier de la coopération avec d’autres États membres, notamment en matière de transactions électroniques, cybersécurité et lutte contre la cybercriminalité», justifie le gouvernement

les États membres de l’Union africaine se sont engagés à harmoniser les législations sur le cyberespace

La Convention de Malabo, qu’est-ce que c’est ?
Lors de la 23e session ordinaire du Sommet de l’UA tenue les 26 et 27 juin 2014 en Guinée équatoriale, les pays membres de cette organisation continentale ont adopté la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données personnelles, dite «Convention de Malabo». Par cet acte, ils s’engageaient à harmoniser leurs législations sur le cyberespace. Créant de ce fait un dispositif qui garantit que tout traitement, sous quelle que forme que ce soit, respecte les libertés et droits fondamentaux des personnes physiques tout en prenant en compte les prérogatives de l’État, les droits des collectivités locales et des buts pour lesquels les entreprises ont été créées.
La Convention de Malabo est entrée en vigueur le 8 juin 2023 avec les quinze signatures requises. L’adhésion des États membres de l’Union est actuellement ouverte et fortement recommandée.

 
GR
 

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