Le ministère de la Justice via la direction générale des Droits de l’Homme a lancé ce mardi 13 février une campagne de sensibilisation nationale sur la promotion de la culture des droits de l’Homme. S’adressant à cette occasion aux acteurs de la chaîne pénale, elle devrait s’étendre à la société civile et aux parlementaires. L’idée, renforcer les capacités sur le respect des droits humains.

Photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture. © Gabonreview

 

À l’École nationale de la magistrature (ENM) ce mardi 13 février, le secrétaire général du ministère de la Justice a lancé la campagne de sensibilisation sur la promotion de la culture des droits de l’Homme. «Ladite campagne, qui débute aujourd’hui avec les acteurs de la chaîne pénale que vous êtes, se poursuivra dans les tout prochains jours à l’endroit de la société civile et des parlementaires», a fait savoir François Mangari. Aux magistrats, officiers de police judiciaire (OPJ), agents de la Sécurité pénitentiaire et de la direction générale des Droits de l’Homme, François Mangari a rappelé que la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 en tant que texte fondateur en la matière, a placé les droits inhérents à la personne humaine au cœur du développement harmonieux de tout État.

Cependant, a fait constater le directeur général de l’ENM, la société est toujours en proie aux guerres et autres querelles «activées par le désir de domination et d’exploitation des plus faibles par les plus forts». Finalement une raison, a poursuivi Pierre Ndong Aboghe, de «continuer inlassablement à insuffler cette culture de la promotion des droits de l’Homme dans le monde et particulièrement au Gabon». Le Gabon étant partie aux procédés internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’Homme, a précisé François Mangari, doit ainsi promouvoir, respecter, protéger et réaliser lesdits droits. Cet engagement, dit-il, a été confirmé par le président de la transition le 31 décembre 2023 lors de son discours à la Nation.

François Mangari, Pierre Ndong Aboghe, et quelques participants le 13 février. © Gabonreview

Justice, dignité, équité et responsabilité

«J’entends faire de la promotion des droits humains un axe majeur de cette transition je veux œuvrer à construire un Gabon sans distinction de race, de sexe, de nationalité, d’origine ethnique, de langue ou de religion», avait pour ainsi dire, déclaré Brice Clotaire Oligui Nguema. Pour le ministère de la Justice, la matérialisation de cette vision nécessite l’implication de l’ensemble des forces vives de la Nation afin le pays soit un modèle en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme. «L’organisation de cette campagne de sensibilisation dans le contexte particulier de la transition vise l’amélioration de la gouvernance de notre pays», a-t-il dit.

La campagne, a-t-il ajouté, s’inscrit dans la ligne droite de l’objectif numéro 5 de la feuille de route du gouvernement de transition relatif à l’éducation et à la sensibilisation des populations sur les valeurs morales, sociales, incarnées dans les droits de l’Homme. «Cette campagne de sensibilisation va permettre à chaque public ciblé de disposer des rudiments pour que les droits de l’Homme soient pris en compte et respectés par tous dans l’exercice de leurs missions», a-t-il déclaré. «En tant qu’acteurs de la chaîne pénale, vous représentez un maillon très important pour la protection des droits de l’Homme», a-t-il dit aux participants. Pour François Mangari, c’est à travers eux «que doivent se construire les premières perceptions et les premiers sentiments de justice, de dignité, d’équité et de responsabilité prônés par la Déclaration universelle des droits de l’Homme».

 
GR
 

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