Se présentant désormais comme le leader du «canal historique» de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), l’ancien opposant à Ali Bongo s’offusque des critiques portées par ceux qui se présentent aujourd’hui comme les porte-voix de la plateforme politique créée à l’issue de la présidentielle de 2016.

En retrait du groupe depuis plusieurs mois,  Jean Ping s’offusque de la récente sortie de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) contre les militaires au pouvoir. © GabonReview

 

Il s’en était discrètement retiré il y a plusieurs mois pour se mettre au service de la transition et particulièrement au service du chef de file du CTRI dont il est un des conseillers occultes. Jean Ping a brisé mardi 21 janvier le silence pour s’offusquer de la sortie, cinq jours plus tôt, de ceux qui se présentent aujourd’hui comme les porte-voix de la coalition créée au lendemain de l’élection présidentielle de 2016. L’ancien opposant à Ali Bongo n’apprécie pas beaucoup les critiques acerbes portées par Vincent Moulengui Boukossou et les siens, dont Benoît Mouity Nzamba du PGP et Francis Hubert Aubame du Parti des Souverainistes-Écologistes.

Se présentant désormais comme le leader du «canal historique» de la CNR, Jean Ping considère que l’initiative de ses anciens compagnons constitue des «dérives nuisibles» dont les opposants d’antan devraient se garder au moment où des efforts sont faits pour sortir le pays des errements du passé. «Notre noble ambition ne doit pas être réduite, in fine, à des guerres de positionnement inutiles. Les Gabonaises et les Gabonais qui aspirent à mieux ne nous le pardonneront pas […] J’en appelle au ressaisissement et à la responsabilité de chacun et de tous», prévient-il dans un communiqué.

Aussi, «pour l’intérêt de cette coalition et par souci de clarté politique», l’ancien président de la Commission de l’Union africaine attend-il du groupe s’étant exprimé le 16 janvier dernier qu’il «[cesse] d’utiliser la CNR, son logo et [son] image pour diffuser des messages qui ne proviennent pas de l’ensemble ou du moins de la majorité des membres» de la Coalition.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Quand meme bizarre qu’ils ecrivent des discours et prennent un positionnement sans s’accorder avec Ping qui est pratiquement la raison d’etre de la coalition.

  2. Lavue dit :

    Que tous ces partis politiques aussi bidons les uns que les autres arrêtent de distraire les Gabonais avec la démocratie. Vous pensez que c’est au Gabon qu’on l’aura? Rêveurs. Depuis qu’on la pratique cette démocratie, elle a apporté quoi? Plus de recul que d’avancée. Elle n’est pas la seule voie vers le progrès. Ces partis courent au premier appel à la gestion du pays, nostalgique de la grande mangeoire du PDG. Il faut laisser les militaires se débrouiller quelques années. Les Gabonais ne veulent plus de civiles, presque tous sont plus ou moins issus du PDG (beaucoup sont des dissidents aigris), reconvertis en démocrates, à la tête du pays.

    Peu importe comment ils gèrent aujourd’hui, les militaires finiront par s’améliorer. Les partis politiques c’est du bla bla bla en permanence. De la distraction, après 56 ans on a besoin de repos, d’essayer autre chose, il faut absolument essayer autre chose. Le seul et grand risque pour le CTRI c’est de récupérer beaucoup des figures tristement célèbres du PDG. C’est le seul vrai danger qui va révolter à la longue les populations. Il faut faire la place à de nouveaux visages. Les PDGistes anciens comme actuels ne sont pas aimés du peuple parce que celui-ci est convaincu que ces derniers ne peuvent jamais changer.

    le CTRI doit vraiment se montrer courageux pour tracer une nouvelle voie, après on verra plus tard comment relancer le gros cirque de démocratie qui en ce moment retarde beaucoup de pays plus qu’elle ne les fait avancer. Surtout ceux placés sous le joug néocolonial français, comme l’est le Gabon. Allons-y step by step, la démocratie c’est bien, mails hommes convaincus et déterminés pour le progrès c’est encore mieux.

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