Alors que les travaux de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville peinent à s’achever et que les délais de livraison sont largement dépassés, des rumeurs font était d’un compatriote installé sur cette emprise, refusant de libérer les lieux et serait à l’origine du blocage des travaux depuis bientôt six mois. «Que non !» a dit son avocat, Me Célestin Mba Ondo. Il était récemment face à la presse pour étayer l’opinion sur ce dossier. Pour lui, «l’État est et reste souverain sur tout» et son client doit être indemnisé. 

Le panneau récemment érigé par les autorités sur la zone conflictuelle. © GabonReview

 

Une «crise» bloquerait depuis quelque temps l’achèvement du chantier de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville. Sieur Bernard Assum-Ndong, propriétaire d’une parcelle et des investissements sur l’une des zones impactées par les travaux, est présenté comme «ce compatriote empêchant le processus de développement dans la zone concernée». Face à la situation, son conseil s’est exprimé sur le dossier, indiquant qu’il n’en est rien. Me Célestin Mba Ondo était en effet face à la presse et il a présenté les contours de cette affaire, ainsi que l’état d’esprit de son client. 

Si Bernard Assum-Ndong parle, dans ses différentes publications sur Facebook des «accusations mensongères» de la part de ses détracteurs, tout en assurant qu’il n’a jamais empêché le déroulement des travaux de la voie de contournement, son avocat, lui, dans un entretien accordé à la presse, déclare que «son client ne peut pas s’opposer à un projet de l’État».

Le quotidien Gabon Matin du 27 mai, qui rapporte cette information, indique qu’il s’agit d’«une façon de tordre le cou aux nombreux détracteurs de son client sur l’arrêt des travaux imputé à ce dernier sur le chantier de la route de contournement de l’aéroport de Libreville».

Il poursuit d’ailleurs, faisant savoir que «l’État est et reste souverain sur tout». À ce qu’il semble, l’avocat et son client n’attendent, au même titre que d’autres personnes impactées, que la phase de l’indemnisation. Me Mba Ondo explique que son client a investi de très fortes sommes d’argent sur ce terrain marécageux, et ce, pendant des années. «Le tracé actuel qui impacte mon client doit tenir compte de cet investissement», a dit l’avocat cité par Gabon Matin.

Dans la même veine, le conseil de Bernard Assum-Ndong a également souligné que «la solution de cette route de contournement est salutaire en ce qu’elle permettra de fluidifier le trafic des milliers de personnes résidant ou de passage dans la zone». 

Et pour confirmer et rassurer que son client dispose des droits sur ce terrain, il a présenté le titrer foncier lui conférant ces droits.  Aussi, a-t-il présenté un acte de cession des années 80, non sans dire que le rond-point où les travaux se sont arrêtés appartenait à son client. 

Pour être plus clair, l’avocat indique que «son client ne demande que son investissement comme n’importe quel citoyen». «La grève pour non-paiement des salaires du personnel de la société Afcons ne peut pas nous être imputée», a-t-il dénoncé.  

Chef d’entreprise et propriétaire de la zone litigieuse, Bernard Assum-Ndong avait expliqué chez un autre confrère que sa société, SOGIHT S.A a, depuis 1994, effectué de gros travaux sur le domaine. Il assurait par ailleurs ne s’être jamais opposé au passage de la voie sur la zone dite «Forêt inondée» et ajoutait que l’arrêt des travaux par la société Afcons aurait d’autres origines à savoir, un mouvement de grève «de 2 à 3 mois des employés», et les difficultés de l’entreprise à braver un obstacle. «Aujourd’hui, l’entreprise Afcons est confrontée au marécage de la zone non remblayée», soulignait-il.

Bernard Assum-Ndong a une procédure en justice dans le but de se faire indemnise, à hauteur de ses investissements. Qui est dans le vrai ou dans le faux ? Seul l’avenir nous le dira.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Le problème c’est que à GABAO les décisions de justice ne sont jamais connues du grand du grand public. De ce fait comment alors apprécier une telle situation objectivement. Oui l’Etat est le propriétaire foncier de la République sauf qu’en l’espèce l’Etat (gabonais) a toujours été (du moins dans un passé récent) beaucoup plus dans la réaction que dans l’action.

    Même une simple pancarte pour signifier telle ou telle « intention » relève de « l’université ». le Gabon c’est 80% d’espace libre pour ne dire inhabité on attend que les gens s’implantent anarchiquement pour venir dire après que c’est pour l’Etat partez ! Amen.

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