Crise postélectorale : Le regard de Faustin Boukoubi sur le contentieux électoral

Le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Faustin Boukoubi, a réuni le 14 septembre 2016 à Libreville,  tous les cadres, membres du gouvernement et parlementaires issus de la formation politique au pouvoir, pour une communication axée sur les événements postélectoraux. En marge de cette communication il s’est exprimé sur la saisine de la Cour constitutionnelle.

Faustin Boukoubi (au premier plan), le Premier ministre Daniel Ona Ondo (à gauche) et les présidents du Senat et de l’Assemblée nationale (Lucie Milebou et Richard Aguste Onouviet) à droite. © Gabonreview

Gabonreview : Comment comptez-vous contrer le recours de Jean Ping ?  

Faustin Boukoubi : Je dois dire que nos juristes sont suffisamment outillés et ont assez d’expérience pour déposer à l’instance compétente qu’est la Cour constitutionnelle un dossier suffisamment complet, suffisamment fouillé pour défendre notre position. Nous sommes défendeurs. Des réclamations ont été faites à notre encontre pour contester l’élection du candidat Ali Bongo Ondimba, nous avons d’abord le devoir de démontrer que ces allégations sont infondées et ensuite, nous allons montrer qu’ailleurs, il y a eu des choses pas claires du tout et reprochables à nos adversaires.

Avez-vous déposé des éléments à la Cour constitutionnelle pour contrer le recours de Jean Ping?

Adressez-vous aux juristes et ils vous clarifieront que lorsque le défendeur répond, il peut apporter des éléments du dossier en sa possession qui permettent l’éclairage de la Cour. Par ailleurs, la Cour constitutionnelle a le devoir de proclamer les résultats. Elle ne peut proclamer que des résultats qu’elle même apprécie. Elle va donc très certainement apprécier les résultats avant de les proclamer. Je ne peux pas en dire davantage concernant la Cour parce qu’il s’agit d’une affaire qui est en instruction et en général, lorsqu’une affaire est en instruction, on ne la commente pas.

Les délais ne sont probablement pas expirés. Mais vous pouvez être certains que lorsque les délais expireront, le PDG aura déposé un dossier. Si c’est aujourd’hui (14 septembre, ndlr) ça veut dire que le PDG aura déposé un dossier en bonne et due forme. C’est inévitable. Je ne peux pas vous en dire plus parce que le dossier est entre les mains de nos juristes. Je préfère que ce soit eux qui vous donnent les éléments appropriés.

Seriez-vous prêts pour une confrontation des PV ?

Cela ne dépend que de la Cour constitutionnelle. Nous sommes tous en attente. Nous avons tous les regards tournés vers la Cour constitutionnelle. Nous attendons ce qu’elle décidera. Et nous, en bons républicains, nous sommes tout à fait disposés à appliquer les instructions de la Cour, à mettre en œuvre les décisions de la Cour.

Selon le pouvoir Jean Ping aurait triché.  Dans quelle partie du pays ?

Je ne veux pas du tout compliquer la tâche de la Cour constitutionnelle. Je suis un légaliste. Le dossier est sur la table de la Cour constitutionnelle. J’attends qu’elle en prenne connaissance et lorsqu’elle nous convoquera, nous apporteront les éléments de preuve en notre possession.

Propos recueillis par Désiré Clitandre Dzonteu