L’analyste et chroniqueur sur Radio France international (RFI) évoque quelques aspects de la crise actuelle au Gabon, de la séquestration des opposants à la position de la communauté étrangère, en passant par la communication du régime d’Ali Bongo.

QG Jean Ping Gabon

 

placcaChroniqueur émérite sur Radio France international (RFI), Jean-Baptiste Placca est longuement revenu sur la situation post-électorale au Gabon. L’analyste a, avant tout, évoqué la séquestration des leaders de l’opposition. «Dans un Etat de droit, la liberté est le minimum que l’on doive à des personnalités qui n’ont été entendues par aucun officier de police judiciaire, aucun magistrat, et à qui aucune charge n’a été notifiée, en quarante-huit heures de ce qu’il faut bien appeler une séquestration», a affirmé Jean-Baptiste Placca, dans une interview accordée à RFI.

Selon lui, «leur séquestration était, à l’évidence, une maladresse, la preuve d’une certaine nervosité». Le chroniqueur s’est ensuite penché sur la stratégie de communication du pouvoir. «La communication ne vous sert à rien, si vous n’avez pas des actes politiques pertinents à faire valoir. La meilleure communication ne peut pas rattraper toutes les erreurs et les maladresses d’une politique mal pensée», a-t-il argumenté, soulignant que ce qui se passe au Gabon rappelle étrangement le début de la tragique crise post-électorale, en Côte d’Ivoire, il y a six ans.

Comme en Côte d’Ivoire, en effet, «le challenger, pour le moment, demande le recomptage des votes, et le pouvoir, persuadé sans doute que le mouvement finira par s’essouffler, refuse, résiste, exactement comme Laurent Gbagbo, en décembre 2010. Mais, lorsque, sentant l’étau se resserrer, il s’est enfin résolu à accepter que l’on recompte les votes, l’autre camp n’en voulait plus. La suite est connue de tous», a rappelé Jean-Baptiste Placca.

Par ailleurs, a-t-il ajouté : «Au-delà de ce que pourrait révéler ou pas un nouveau décompte, il est attristant, pour l’héritier d’un régime totalisant un demi-siècle au pouvoir, d’en être réduit à justifier son maintien à la magistrature suprême par une malheureuse et contestable avance de… 6 000 voix !». Dans le même sens, il s’étonné avec tristesse du spectacle d’hélicoptères traquant les manifestants avec des bombes lacrymogènes.

Si les diplomates et autres observateurs étrangers n’affirment pas clairement qu’Ali Bongo a perdu, Jean-Baptiste Placca est convaincu que ce sont justement ces contorsions diplomatiques qui tuent la démocratie en Afrique. «Pourquoi donc est-ce si difficile de dire les choses clairement, pour que ce continent avance enfin ?», a-t-il demandé. «Cette fois-ci, les diplomates et autres observateurs européens ont été suffisamment explicites, pour que ceux qui savent lire entre les lignes comprennent qu’il se passait quelque chose de peu reluisant dans le processus électoral, au pays d’Ali Bongo», a conclu Jean-Baptiste Placca.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Neo Colonialisme dit :

    C est toujours les francais qui piallent et avance en rang serres dans la division des africains pour mieux accaparer leurs richesses. Pourquoi faire la decompte des voix ou Ali Bongo a fait 90% et non la ou Jean Ping a fait 95%? Pourquoi partciper a des elections et ne pas reconnaitre les resultats des elections? Pouquoi partciper a des elections et se proclammer gagnant bien avant la publication des resultats et nommes un gouvernement sans meme connaitre les resultats? Je ne suis meme pas Gabonais, Je suis Rwandais. I am Rwandese. Les Gabonais doivent faire attention a ne pas suivre les soit disants amis qui les exploite depuis des siecles et qui se presente maintenant with un nouveau discour. C est le mem pays qui est a l origine de tout pays Africain qui a eu la malchance d etre colonise par ce pays ignoble et inique et incapable qui ne survit que grace a un systme dont Ali ne veut plus faire partie. Ce pays cherche un nouveau beni oui oui qui se nomme Ping

    • Matho dit :

      Diversion, diversion, cher internaute. Ici, l’analyse est on ne peut plus claire. Au fait, pourquoi organiser des élections si le résultat des urnes ne sert à rien? Vous qualifiez J PING de nouveau béni oui oui, qui était l’ancien?

  2. candace dit :

    mme la rwandaise quand kagamé et fils auront fait 50 ans au pouvoir vous me direz! qu’il cesse d’envoyer des milices au gabon tuer des enfants! je ne pouvais pas imaginer qu’il contribuerait au genocide du peuple gabonais lui qui en a été victime! La france n’est pas notre préoccupation les gabonais ne veulent plus d’ali ses pbs avec la france on s’en fout!

  3. candace dit :

    nous sommes dans la situation qu’a connu votre pays, donc la france doit empècher qu’un genocide se perpétue au gabon sinon elle sera complice d’ali!

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