Crise environnementale au Gabon : la presse appelée à la rescousse
À l’instar de la communauté internationale, le Gabon a célébré le 3 mai la journée mondiale de la presse sous le thème «La presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale». Un thème pertinent dans le contexte gabonais où destruction des mangroves, conflit homme-faune, trafic d’ivoire et bien d’autres sujets environnementaux cristallisent les attentions. La visibilité sur ces questions, a estimé le ministre de la Communication, «est gage de bonne gouvernance».
La liberté d’expression et la liberté d’informer, estime le ministre de la Communication et des médias, Laurence Ndong, doivent être au cœur de l’idéal démocratique. Alors que le monde, le Gabon y compris, a célébré le 3 mai la journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème de «La presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale», elle a invité les médias à se saisir de cet idéal dans un contexte de crise environnementale mondiale. «Plus qu’une simple thématique, c’est une invite à une prise de conscience collective non seulement de la presse mais aussi de chacun d’entre nous», a déclaré Laurence Ndong.
Si la journée de célébration officielle a été ponctuée par des échanges portant aussi bien sur les questions environnementales que celles liées à la liberté de la presse, elle y a vu une occasion de réfléchir collectivement aux défis environnementaux et au rôle que le journaliste peut jouer. Notamment, «pour contribuer à protéger notre pays et son riche patrimoine naturel et ainsi préserver notre leadership sur les questions environnementales au sein de la sous-région». Dans le pays, où le conflit homme faune est prégnant, les questions environnementales pourraient être centrales.
Les journalistes face aux défis environnementaux
Laurence Ndong qui a, à juste titre, relevé que ce conflit est exacerbé par l’exploitation abusive de l’écosystème ayant perturbé l’habitat des pachydermes, qui les privant des essences leur servant de nourriture, les contraignant à sortir de leur écosystème pour disputer à l’homme son milieu de vie, a noté que les reportages et analyses des journalistes devraient aider à la résolution de ce problème s’ils sont complets, précis et fondés. Au regard de l’écosystème du pays, en matière d’environnement les sujets pourraient être nombreux. Des chaînes d’approvisionnement des ressources, aux industries extractives qui induisent souvent une exploitation illégale.
Mais aussi, le braconnage, le trafic d’animaux, la déforestation abusive, le changement climatique, l’épuisement des ressources naturelles, les questions sont diverses et denses. «La visibilité sur ces questions est gage de bonne gouvernance, de promotion de la paix et des valeurs démocratiques dans notre pays et dans le monde», a déclaré Laurence Ndong. «Les défis auxquels doivent faire face les médias sont de ce point de vue énormes», a poursuivi le membre du gouvernement qui s’est réjoui du bond du Gabon dans le classement 2023 de Reporter sans frontières tant le pays a gagné des places en matière de liberté de la presse. Elle estime cependant qu’il y a encore des efforts à fournir pour que la liberté de la presse soit totalement encadrée et protégée dans le pays.
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