Face à la crise énergétique actuelle, le président de la transition, qui a reçu jeudi les principaux acteurs du secteur, a invité en particulier la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et ses agents à faire de leur mieux afin de garantir un meilleur service aux populations. Il n’ignore pas néanmoins les «vraies» raisons de cette situation qui perdure.

Le général Brice Clotaire Oligui Nguema et l’administrateur provisoire de la SEEG, le 12 septembre 2024. © Com. présidentielle

 

«Chaque employé de la SEEG doit se mobiliser pour une gestion plus transparente et plus efficace afin de garantir aux populations un meilleur service», a posté ce vendredi Brice Clotaire Oligui Nguema sur le réseau social X. Son appel intervient presque 24 heures après sa rencontre au Palais avec les principaux acteurs du secteur énergétique gabonais. Des échanges qui, rapporte la Communication présidentielle, ont essentiellement porté sur sa vision et les solutions envisagées pour résoudre des difficultés qui sévissent dans ce secteur stratégique depuis des années et encore plus ces dernières semaines.

Si le président de la transition a invité le principal fournisseur d’électricité et ses employés à faire de leur mieux afin de satisfaire les Gabonais, il a surtout, dit-on, fustigé, avec la plus grande fermeté, les comportements déviants de l’ensemble des acteurs du secteur, dénonçant notamment «l’attitude des agents véreux, le racket des populations via la surfacturation des consommations, la mauvaise qualité du service client entre autres manquements». Il n’a d’ailleurs pas manqué, à l’issue de cette rencontre, de rappeler à l’ordre ses différents interlocuteurs avant de les enjoindre au ressaisissement.

Une crise qui perdure

Si les directives du président de la transition ne manqueront pas d’être prises au pied de la lettre en vue de l’amélioration du service dû aux populations, il n’en demeure pas moins que les difficultés auxquelles la SEEG fait face sont connues et celles-ci ne datent pas d’aujourd’hui. Cette rencontre à la présidence de la République a d’ailleurs donné l’occasion au ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques de faire un bref aperçu de la situation actuelle du service public d’eau et d’électricité.

De la présentation de Jeannot Kalima, la Communication présidentielle a retenu que «cette situation délétère se traduit notamment par la prolifération de la sous-traitance dont les résultats sont moins satisfaisants pour les usagers, un retard important accusé dans l’entretien des équipements techniques, l’expansion de la fraude via la mise en place de réformes mafieuses telles que le scandale sur les tickets EDAN, un important retard accusé dans la consolidation de la dette de l’État vis-à-vis de la SEEG, la faible pluviométrie observée depuis le début de l’année, entres autres».

À cela, il faut ajouter «un bilan négatif qui se résume principalement à une vétusté des installations et un manque criard d’entretien des équipements techniques», selon la présentation faite par le directeur général de la Contre-ingérence militaire.

Reste donc à la toute nouvelle administration provisoire de faire un bon usage de toutes ces informations, et aux agents de suivre son rythme. 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Lavue dit :

    Difficile du neuf avec du très vieux, je parle ici des vieilles mentalités au sommet de l’ETAT? , sales mentalités devenues habitudes au fil des années pour tous ce qui se succèdent aux responsabilités. On verra bien ce que l’essai va donner, je parie que pas grand chose. Tant que les responsables des grandes entreprises seront les membres de loges maçonniques qui gangrènent toutes les sphères politico-administratives, contrôlent pour ne pas dire freinent le développement du pays en ne responsabilisant que leurs semblables (au nom de la grande fraternité de pacotille, venue d’ailleurs); on ne sortira jamais de l’auberge. La fraternité des loges interdit de sanctionner les frères. Comment voulez-vous changer les choses sans pouvoir sanctionner. Là réside la source profonde du problème et non les compétences.

    Il ne reste aux Gabonais de contempler le cirque. C’est plus que pitoyable pour un si petit pays.

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