Crise centrafricaine : Les chefs d’Etat boudent le sommet extraordinaire de Libreville
Seul le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, médiateur international de la crise centrafricaine, a fait le déplacement de la capitale gabonaise. Mais le plus surprenant, reste l’absence de Catherine Samba-Panza, la présidente de la Transition en République Centrafricaine, elle-même !
Libreville n’a pas attiré beaucoup de chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) le 25 novembre dernier ! Est-ce en raison du point inscrit à l’ordre du jour ? Le traitement de la crise en République Centrafricaine n’était-il pas si important ? Si les calendriers des chefs d’Etat ne permettaient pas qu’ils soient tous là, le Gabon a-t-il précipité la tenue de cette Conférence extraordinaire des Chefs d’Etat, quitte à ne recevoir que des «représentants» ?
Il était, en tout cas, étonnant de voir tant d’Etats n’envoyer que leur ministre des Affaires étrangères pour les représenter. Le Cameroun, le Tchad, l’Angola, la République démocratique du Congo et Sao Tome et Principe ne se sont en effet faits représenter que par les chefs de leurs diplomaties. Le Rwanda n’a envoyé que son ministre de la Sécurité intérieure. La Guinée-Equatoriale était représentée -fait inhabituel- par le président de l’Assemblée nationale, Gaudencio Mohaba Mesu, et le Burundi par son 1er vice-président de la République, Gaston Sindimwo. En dépit de la présence du Premier ministre de Transition, la République Centrafricaine aurait du être représentée au plus haut niveau pour un sommet extraordinaire lui étant consacré.
Les observateurs pensent que le chef de l’Etat de transition de Centrafrique, Catherine Samba-Panza, ne devait pas du tout rater cette conférence extraordinaire. Il aurait fallu, si son emploi du temps ne lui permettait pas d’être présente dans la capitale gabonaise, reporter le sommet. Son Premier ministre était bien là, mais les huis clos entre chefs d’Etat sont si importants que l’on ne peut accepter qu’un Premier ministre -même du pays en crise- y participe ; les usages diplomatiques n’étant pas toujours si malléables. On verrait mal, dans l’Union Européenne, un chef d’Etat se faire représenter quand l’ordre du jour comporte un point important concernant son pays.
De même, les observateurs n’ont pas compris l’absence d’Idriss Déby Itno dont le pays -le Tchad- pèse, autant que le Congo de Sassou Nguesso, dans le règlement de la crise centrafricaine. Idriss Déby a préféré se faire représenter par son ministre des Affaires étrangères. Que dire du pays de Paul Biya ? Que dire de l’ancienne colonie espagnole voisine ? Comment interpréter cette «sous-représentativité» ? L’ONU a fait ce qu’il fallait faire. Le Représentant spécial du Secrétaire général de cette organisation était bien évidemment présent. L’Union africaine a délégué un représentant de haut niveau. En plus de son Secrétaire général, la CEEAC était représentée par son Envoyé spécial dans la région des Grands Lacs et au Burundi, l’ancien président tchadien Goukouni Weddeye.
Si on aurait pu penser que les six Etats membres de la CEMAC seraient représentés au plus haut niveau, Paul Biya, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Idriss Déby et surtout Catherine Samba-Panza ont préféré ne pas faire le déplacement de Libreville. Du coup, l’opinion craint que les résolutions prises à Libreville et annoncées par le Secrétaire général de la CEEAC ne soient appliquées. La prolongation de la transition, par exemple, sera-t-elle du goût de «toutes les parties en conflit» dans ce pays ?
Dans les chancelleries des pays occidentaux de Libreville, cette conférence extraordinaire a été un «sommet a minima», selon l’expression d’un diplomate Européen en poste à Libreville. Un sentiment largement partagé par l’opinion. «La prochaine fois, il faudra que les calendriers des chefs d’Etat s’harmonisent pour qu’une telle rencontre se déroule en leur présence et soit prise au sérieux», conclut le diplomate cité plus haut.
11 Commentaires
Est ce que c’est l’hôte du sommet qui est boudé? ?On imagine que tout Chef D’Etat sérieux est forcément au courant de la situation administrative de monsieur Ali bongo.Alors,est-il opportun de s’afficher à ses cotés en ce moment?
C’est la politique et le casting choisit par l’émergent en chef qui dérange les autres chefs d’Etats, son amateurisme en politique que lui-même avait reconnu à KOULA-MOUTOU lors d’un conseil des ministres délocalisés, justifie l’absence haut combien éloquente des autres chefs d’Etats. C’est un camouflet que les autres lui ont infligé au de la d’une Humiliation sous-régionale et retentissante. Quelle HONTE!!!?
Cordialement.
La vrai honte . Les vampireux ne connaissent pas la honte . C’est la descente aux enfers du fils de patience
gabonreview me semble avoir pris un tournant pro ali bongo.
Comment pouvez vous dans votre article éluder l’hypothèse que la sous représentation des invités à ce sommet peut aussi venir d’un boycott de la capitale gabonaise par les chefs d’états de la région depuis l’arrivée d’ali bongo au pouvoir?
Ne voyez vous pas une différence entre les mêmes événements organisés à l’époque de jean ping ministre des affaires étrangères et omar bongo président de la république?
Combien d’articles n’avons-nous pas publiés sur le recul de la diplomatie gabonaise ? Est-il donc question d’être pro ou anti-Ali Bongo ou est-il question de relayer l’information, d’analyser les faits, de soulever des interrogations ? C’est ce que se borne à faire cet article. De plus, les choix éditoriaux doivent être libres dans un pays qui se veut démocratique. Et pourquoi serait-il honni d’être pro-Ali Bongo ? Nous ne sommes pas des militants de l’opposition ou de la majorité, aimons-nous répéter. Merci tout de même de continuer à nous suivre.
Je pense qu il faille pas Se leurer. Quelle credibilite a Ali Ben? Croyez vous que les autres pays soient aveugles et sourds a Ce qui se passe Su Gabon?
@gabonreviewadmin,
Nul besoin de vous justifier, votre article est ce qu’il y a de plus clair.
Combien de Chef d’Etat sont-ils venus au Gabon depuis 6 ans, et particulièrement depuis 2013 ?
Un diplomate m’a confié le verdict suivant qui fait mal et qui donne le frisson :
« Nous ne sommes pas des anges. Mais nous n’empoisonnons pas les opposants dans nos pays. Vous ne verrez plus aucun Chef d’Etat de la sous-région manger à sa table…. »
C’est cette méfiance, consécutive à l’assassinat d’AMO, qui a choqué Biya, Obiang et Sassou qui justifie l’absence des Chefs d’Etat de la sous-région lorsqu’il y a une manifestation au Gabon.
Sassou n’avait d’autre choix que de venir, du fait de sa responsabilité dans ce dossier…
Tout en étant dans la confidence qui vient d’être partagée, pourquoi vouloir s’interroger tant? Toi, le journaliste, tu veux influencer la compréhension de qui? C’est vous, à l’exemple de l’auteur de l’article, qui pensez qu’Ali est perçu comme un chef d’Etat par les autres, plus grave encore aux yeux des Présidents occidentaux. Lisez seulement son apparence pour tout comprendre. On peut comprendre qu’il sait quand même encore avoir honte. Mais il faut partir! Il est la risée de tout les autres, même de celle qui est intérimaire et dont le point d’ordre du jour concernait. La situation est grave! Le Gabon devient aussi, par conséquent, la risée des pays de la Sous-Région, du fait de ce type. Honte à nous! Changer cela en 2016, voire avant, est un acquis, mais il faut que nous soyons déterminés, voire suicidaires pour le faire partir de gré ou de force.
Sommet new yorck forum,tout le monabsent
sommet CEEAC tout le monde
Ali roi du gabon meilleur président de l’afrique réjeté par les autres
C’est un imposteur,qui plus est , a des origines douteuses.Quoi qu’il fasse il est condamné à quitter le pouvoir de gré ou de force et qui vivra verra…
ali na pas le sence de la demockratie la demockatie est un jeur d interet ,alors pouquoi aller enpoisone les opposants