La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et l’Organisation des Nations-unies ont marqué leur attachement à un règlement rapide du conflit en République centrafricaine (RCA) à l’ouverture de sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernements de la sous-région sur la République centrafricaine.

Abdoulaye Bathily, chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca). © Gabonreview

Abdoulaye Bathily, chef du Bureau des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca). © Gabonreview

 

Avant l’allocution du président en exercice de la CEEAC et les travaux à huis clos, le représentant du secrétaire général des Nations-unies, chef du Bureau des Nations-unies pour l’Afrique centrale (Unoca), Abdoulaye Bathily, s’est exprimé. D’entrée de jeu, le diplomate onusien a fait un vif témoignage de l’implication des Etats de la CEEAC dans la recherche d’une solution à la crise en RCA. Il a évoqué les efforts «extraordinaires» qui ont été faits, malgré la chute du cours du baril de pétrole. Il s’est félicité du fait que la majorité des forces présentes en RCA proviennent des pays membres de la CEEAC. Abdoulaye Bathily a fait l’éloge du soutien de ces Etats à la RCA.

Ahmad Allam-mi, Secrétaire générale de la CEEAC, l’ambassadeur. © Gabonreview

Ahmad Allam-mi, Secrétaire générale de la CEEAC, l’ambassadeur. © Gabonreview

Le chef du Bureau des Nations-unies pour l’Afrique centrale a remercié le président en exercice de la CEEAC, Ali Bongo, et le médiateur international, Denis Sassou Nguesso. Il a dénoncé la recrudescence de la violence, ainsi que le nombre pléthorique de Centrafricains qui ne peuvent pas voter. Il a exhorté toutes les parties à condamner toutes les tentatives visant à bloquer le processus de retour à la paix et à la sécurité. De même, il a demandé la libération des enfants soldats. Enfin, il a rappelé que les Nations-unies ne ménageront aucun effort pour faire aboutir la paix dans ce pays, tout en rendant hommage à toutes les victimes.

Le secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-mi, quant à lui, a réaffirmé la volonté de cette institution sous-régionale de soutenir la RCA. Il a indiqué que récemment, deux missions de paix (Micopax 1 et 2) s’y sont rendues en vue d’évaluer la situation. Dès lors, il a dénoncé l’impact de ce conflit sur le plan social et au niveau de la sous-région. Se prononçant sur le processus électoral en cours, il a noté des avancées. Cependant, il a relevé le fait qu’il souffre de plusieurs contingences. Ahmad Allam-mi a dénoncé le fait de certains chefs rebelles se complaisent dans cette situation. «Il sera difficile de réaliser une sous-région d’Afrique centrale sans la paix et la sécurité en RCA», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il faut réaliser la reconstruction, la réconciliation et trouver des moyens pour combler le gap financier pour l’organisation des élections.

Comme son prédécesseur, le secrétaire général de la CEEAC a réaffirmé la disponibilité de cette sous-région et des pays membres à tout faire pour le retour de la paix en RCA. Un rapport final contenant des recommandations a sanctionné cette intense journée consacrée à la République centrafricaine.

 

 
GR
 

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