Crise au Mali : Libreville va accueillir une nouvelle école militaire régionale

En raison de la crise qui prévaut au Mali, les autorités gabonaises ont accepté d’accueillir à Libreville l’École d’administration des forces de défense, une structure à vocation régionale censée remplacer l’École militaire d’administration de Koulikoro. Le projet de loi portant création de cette nouvelle école militaire dans la capitale a été défendu mercredi à l’Assemblée nationale par la ministre de la Défense nationale.

Des militaires au Camp N’Tchoréré, à Libreville, en 2020. © Com. présidentielle
Devenue une école nationale à vocation régionale en 1996 après la signature de coopération avec l’État français, l’École militaire d’administration (EMA) de Koulikoro au Mali a perdu son statut et n’accueillera donc plus les militaires venus d’autres pays africains. Ce sera désormais la vocation de l’École d’administration des forces de défense de Libreville (EAFDL). C’est, en tout cas, le souhait exprimé le 14 avril dernier par le Conseil des ministres en adoptant le projet de loi portant création, attribution et organisation de ce nouvel établissement. Le texte a été défendu mercredi 1er juin à l’Assemblée nationale.
Devant les députés membres de la commission des Affaires étrangères, de la Coopération internationale, de la Défense nationale et de l’Intégration régionale, Félicité Ongouori Ngoubili a expliqué que la création de l’EAFDL est en réalité une demande de la France en raison de la crise actuelle au Mali et que l’initiative entre dans le cadre des liens de coopération entre le Gabon et la France, en matière de sécurité et de formation. Le choix de Libreville, a-t-elle poursuivi, se justifie «au regard des conditions de paix et de stabilité» qu’offre le Gabon.
La ministre de la Défense nationale a défendu que la création de cette nouvelle école qui viendra s’ajouter à l’École d’État-major de Libreville (EEML), une autre école nationale à vocation régionale, «constitue une réelle opportunité de formation pour nos cadres sur place, compte tenu du nombre limité de places par discipline qu’offre la formation à l’étranger». Logée au Camp N’Tchoréré (Baraka), l’EAFDL délivrera des certificats, des brevets et des diplômes d’officier d’administration au terme de chaque formation.

4 Commentaires
Il faut bien expliquer aux lecteurs ce que vous appelez crise au Mali.
Cette délocalisation est juste une conséquence de la dénonciation par le Mali des accords de défense signés avec la France. Dire juste crise c’est laisser volontairement vos lecteurs dans un flou artistique. Mais enfin c’est aussi un choix.
Encore les français derrière ce projet. N’ayant plus d’influence au Mali, ils viennent « sécuriser » leur principale vache à lait.
on est chassé du mali, on vient chercher refuge au Gabon et nos autorités acceptent cela! quelle honte, quelle manque de dignité, quelle asservissement! enlevez le nom des gabonais dans vos affaires franco-coquines
Sans grande surprise !
Mborantsuo veut être présidente ou imposer un des siennes c ‘est pourquoi elle est obligée de donner des gages à la France.
Apres l’annonce par un media de la mort de Ali, l’ambassadeur Français et Américain ont rendu une visite à Mborantsuo. Ce fut la première ingérence depuis l’accident de Ali. Car un président d’institution n’est pas autorisé à parler des dossiers sensibles avec des puissances extérieures.
L’actuel ministre de la Défense n’est qu’une pauvre pionne qui est aux ordres. On se souviendra que cette dernière a eu une longue traversée de désert au point que pour faire face aux obsèques de son feu époux, ancien directeur de la fonction publique elle a dû faire des appels à l’aide…voilà le Gabon!
Mais la solution est dans nos mains. C’est nous qui avons libéré la France ils n’ont pas de C..lles. Nous pouvons les vaincre.