Crime contre l’humanité au Gabon ? Un magistrat parisien désigné sur le dossier Sylvia et Noureddin Bongo

Détenus à Libreville depuis une quinzaine de mois dans des conditions que leurs avocats jugent inhumaines, l’ex-première Dame du Gabon et son fils aîné bénéficient désormais d’une plus grande attention de la part de la justice française qui a récemment désigné un juge du pôle crimes contre l’humanité pour enquêter sur les séquestrations et tortures dont ils seraient victimes.

Un magistrat parisien mènera une enquête sur les sévices potentiels subis par Sylvia et Noureddin Bongo Valentin en détention au Gabon. © D.R.
La situation pourrait peut-être bientôt se décanter pour Sylvia et Noureddin Bongo Valentin. À Paris, le 9 janvier dernier, informe le quotidien français Le Point, le parquet a désigné un magistrat du pôle crimes contre l’humanité pour enquêter sur les séquestrations et tortures dont l’ex-première dame et son fils aîné seraient victimes depuis 17 mois à la suite de leur interpellation aux premières heures du coup d’État, fin août 2023. «C’est une avancée procédurale majeure qui va conduire à des convocations, éventuellement des mandats d’arrêt», ont réagi les avocats.
La désignation de ce juge est intervenue neuf mois après que François Zimeray, Catalina de la Sota et Gisèle Eyue Bekale, chargés de la défense des Bongo, ont déposé plainte contre les autorités gabonaises. Le groupe d’avocats espère dès lors que l’enquête du parquet parisien mènera à «l’arrestation et la condamnation des responsables». Rien n’est moins sûr. Libreville, qui continue de nier les mauvais traitements infligés à l’épouse et au fils aîné d’Ali Bongo, lui-même assigné à résidence, ne semble pas s’inquiéter d’une telle procédure.
Sylvia et Noureddin Bongo Valentin ont été inculpés pour corruption, détournements de fonds publics, blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux. Leur détention provisoire à la prison centrale de Libreville est contestée par Léa Bongo Valentin qui mène une campagne sur le réseau social X pour interpeller la communauté internationale sur la situation de son époux et sa belle-mère. «Ce n’est pas une détention carcérale, mais une prise d’otages», fustige la belle-fille d’Ali Bongo dont le combat en ligne semble commencer à porter des fruits.

1 Commentaire
La justice internationale doit prendre les mesures plus dures et ciblees,toutes personnes qui ont participé à ce crime Du pere,fils,petit fils, les comptes personnels il faut bloquer, quelques soi la fonction que les personnes impliquées occupent,il faut punir.