La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUC) vient de certifier les 187 millions de crédits carbone du Gabon sur la période 2010-2018. «Une étape importante qui ouvre la voie à leur commercialisation», a tweeté Ali Bongo, le 10 octobre.

Le Gabon va rentabiliser la séquestration du carbone. © Capture d’écran/drugplastics.com

 

Songeant de plus en plus au crédit carbone comme piste pour sa transition économique, le Gabon vient d’être conforté dans cette voie par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUC). Visant à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique, la structure de coopération internationale a récemment certifié les 187 millions de crédits carbone du Gabon sur la période 2010-2018.

«Une étape importante qui ouvre la voie à leur commercialisation. Pour notre pays, qui va pouvoir tirer une partie de ses ressources de la protection de la forêt, c’est historique», a tweeté Ali Bongo, le 10 octobre. Un horizon qui cadre avec les ambitions du gouvernement autour du crédit carbone, une unité équivalente à une tonne de CO2 évitée ou séquestrée. «100 millions de tonnes de carbone ont été séquestrées par le Gabon en moyenne chaque année entre 2010 et 2020. À raison de 25 dollars la tonne, par exemple, cela permettrait de booster l’économie gabonaise», déclarait le ministre des Eaux et Forêts en août dernier à Libreville.

«Le Gabon doit trouver le moyen de survivre en diversifiant son économie», avait ajouté Lee White, à la faveur d’un panel organisé par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), en marge de la Semaine africaine de l’environnement. Dans le cadre de l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (Cafi), en 2021, le Gabon est parvenu à récolter près de 9,4 milliards de francs CFA, versés en contrepartie des tonnes de carbone supplémentaires séquestrées entre 2016 et 2017. L’avenir s’annonce radieux pour le Gabon, capable de séquestrer près de cinq millions de tonnes carbone en deux ans.

 

 
GR
 

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