Covid-19 : Un prétexte pour «museler l’opposition et le peuple gabonais», estime Richard Moulomba
Le président de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena) a estimé le 15 mars que «le gouvernement profite de l’occasion qui lui est offerte par la pandémie pour museler l’opposition et le peuple gabonais». Richard Moulomba est d’avis que certaines mesures restrictives comme le confinement ne se justifient pas.
À l’instar de la société civile et de ses pairs de l’opposition, le président de l’Alliance pour la renaissance nationale (Arena) voit d’un mauvais œil la gestion de la crise sanitaire. Dans une interview parue dans Gabon Matin du 15 mars, Richard Moulomba a estimé que «le gouvernement profite de l’occasion qui lui est offerte par la pandémie pour museler l’opposition et le peuple gabonais». Autrement dit, «le Covid-19 offre au gouvernement l’occasion rêvée pour «emprisonner le peuple, le mater, le brimer, le priver de ses droits fondamentaux et ses libertés à la fois collectives et individuelles», a affirmé le président de l’Arena.
Face à ces dérives qui ont atteint leur pic avec les morts de la révolution des casseroles, Richard Moulomba a appelé à la démission du Premier ministre, ainsi que celle des ministres de la Défense, de l’Intérieur et de la Santé. «Comment comprendre que le gouvernement tolère ou ordonne que l’on tire à balles réelles sur des citoyens qu’on a juré de servir et protéger, juste parce qu’ils sont sortis avec des marmites vides dans la rue ? Cette réponse disproportionnée, à elle seule, suffit à les disqualifier et les pousser vers la porte de la démission», a-t-il argumenté.
Pour Richard Moulomba, certaines mesures restrictives comme le confinement ne se justifient pas. «Ne soyons pas la pâle copie des mesures prises par la France. Faisons intervenir nos scientifiques, experts, chercheurs, virologues, y compris notre pharmacopée pour trouver des solutions. De plus, nous sommes en Afrique subsaharienne parmi les rares à confiner, et les seuls dont le couvre-feu a mis autant de temps. Le Cameroun et le Bénin, par exemple, ont fait le choix de ne pas tuer à la fois l’économie nationale et les populations», a-t-il conclu. Sera-t-il entendu par le gouvernement ? Rien n’est moins sûr.
2 Commentaires
Très chers Ricard Moulomba vous etes tellement tours aussi juste dans vos sorties malheureusement vous etes nés dans un pays où le peuple ne sait pas reconnaitre le bien et le mal.
« On ne fait pas le bonheur des gens contre leur gré »
Voilà un Monsieur. Il n’a peut-être pas l’argent pour pratiquer la corruption irresponsable devenue chronique chez les PDGistes, mais son attitude laisse penser qu’il peut rassembler et œuvrer efficacement à sortir le pays des mains illégitimes et illégales de ceux qui l’ont confisqué. Le pays a encore des véritables hommes pourvu qu’ils prennent leur courge, Monsieur MOULOMBA en est un. Les minables seront dégagés un jour. La France ne pourra pas indéfiniment soutenir une famille, un clan qui a depuis montré ses limites dans la capacité à diriger de façon moderne un pays contre la volonté de son peuple.
Pour avancer le changement est incontournable. Monsieur MOULOMBA merci de nous entretenir cet espoir.