Covid-19 : Trois projets de vaccins en phase-test sur l’homme

Sur les 70 programmes de recherche sur un vaccin contre le Covid-19 conduits à travers le monde, trois sont actuellement testés sur des cobayes humains. Il s’agit de deux projets chinois et un programme américain.

Trois projets de vaccins contre le Covid-19 en phase-test sur l’homme. © D.R.
Sur les soixante-dix programmes de recherche sur un vaccin contre le Coronavirus actuellement conduits à travers le monde, trois sont entrés en phase de tests cliniques sur l’homme. A ce stade d’essai, seul la Chine avec deux projets, et les Etats-Unis d’Amérique avec un programme sont engagés dans cette course. Ces trois projets bénéficient de financements de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), une fondation cofondée par les époux Gates qui a déboursé jusqu’à 10 millions de dollars sur certains de ces programmes.
Confirmée, le 13 avril, par l’Organisation mondiale de la santé, l’information ne présumerait en rien de la viabilité ni de l’efficacité de ces vaccins. «D’autant que les trois programmes recourent à des technologies encore très incertaines qui visent notamment un acide nucléique essentiel dans le transport du message génétique et la synthèse des protéines : l’ARN du virus du nouveau Coronavirus», assure l’organisme onusienne.
Du côté de la Chine il s’agit d’un projet porté par l’académie militaire de Pékin, l’institut de biotechnologie de Pékin et le laboratoire CanSino, fondé en 2009. Un groupe qui avait déjà fait parler de lui en 2017, en lançant le premier vaccin anti-Ebola. Est également dans la course, l’entreprise chinoise Inovio qui développe son projet de vaccin sous le nom de code INO-4800. Les premiers résultats de ce côté sont attendus fin avril.
Côté occidental, le seul projet aussi avancé que les programmes chinois provient du groupe américain Moderna Therapeutics. Quarante-cinq cobayes humains ont accepté de se faire injecter, fin mars, le vaccin développé par cette compagnie (et dénommé mRNA-1273). Il cible une protéine spécifique de l’ARN du virus (la protéine Spike), l’un des points d’entrée du virus dans les cellules. Trois dosages sont testés sur une durée d’un mois dans les environs de Seattle, sur la côte ouest des États-Unis. Les premiers résultats sont attendus début mai.

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