Covid-19 : les raisons du maintien des restrictions au Gabon

Si l’on s’attend déjà à ce que le Parlement suive logiquement et sans condition le gouvernement qui souhaite proroger de 45 jours l’état d’urgence sanitaire au Gabon, la présidence de la République soutient déjà le maintien des mesures de restriction actuelles qu’elle justifie par le nombre sans cesse croissant des nouvelles contaminations et des décès dus au coronavirus, particulièrement à Libreville.

Le ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, lors de son l’audition au Sénat, le 12 avril 2021. © Sénat-Gabon
Adopté une semaine plus tôt par le Conseil des ministres, le projet de loi portant prorogation des mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la Covid-19 en République gabonaise était au centre de l’audition du ministre de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, le 12 avril, par les sénateurs membres de la Commission des lois, des affaires administratives, chargée des droits de l’homme. Si les élus n’ont pas manqué d’exprimer leurs préoccupations quant aux difficultés rencontrées par les populations en raison des mesures de restriction qui courent toujours, il ne fait pourtant aucun doute qu’ils donneront leur quitus au gouvernement. D’autant que la présidence de la République, par la voix de son porte-parole, s’est prononcée, mardi 13 avril, en faveur du maintien desdites mesures.
«Ces mesures ne sont pas prises pour le plaisir d’entraver la liberté des Gabonais ou pour je-ne-sais-quel autre motif, caché. [Elles] sont prises pour protéger la population et éviter des morts», a expliqué Jessye Ella Ekogha, lors de sa dernière conférence de presse, disant comprendre que ces mesures suscitent des mécontentements auprès d’une partie de la population comme partout ailleurs dans le monde.
Mais le porte-parole de la présidence de la République a surtout souhaité montrer que les chiffres liés à la situation épidémiologique au Gabon sont loin de rassurer, donc d’envisager actuellement un nouvel allègement des mesures gouvernementales. «À ce jour, a-t-il précisé, nous comptons 3 080 cas actifs, c’est-à-dire positifs au même moment à la Covid-19, contre moins de 75 à la mi-décembre 2020. Je rappellerais qu’au plus fort de la première vague, nous n’avions atteint que 2 600 cas actifs. Dans le même temps, nous déplorons 129 décès liés au virus. Ce qui signifie que près de 40 % des décès liés au virus ont eu lieu lors de cette seconde vague qui, pourtant, ne représente en durée qu’un tiers seulement du total de la première vague.»
Jessye Ella Ekogha estime donc que «ces chiffres justifient à eux seuls le maintien des mesures de freinage de la pandémie».

8 Commentaires
Deux questions :
1- La covid-19 a tué combien de Gabonais depuis son arrivée au Gabon ?
2- La soif d’alternance politique a déjà tué combien de Gabonais depuis 2016 ?
Si vraiment vous voulez « protéger la population », attaquez vous d’abord au plus gros mal, celui qui a fait plus de morts.
N’importe quoi 129 décès depuis un an, loin de minimiser les morts. Je trouve que vous exagérez. Où est la dangerosité de la maladie ? Combien des personnes meurent du paludisme chaque année au Gabon ? Et ce qu’on peut nous donner les chiffres ? Vous avez autre chose dernière ce vaccin qui n’a rien avoir avec la protection de la population.
VENEZ D’ABORD DÉSINFECTER NOS QUARTIERS POUR TUER LES ŒUFS DES MOUSTIQUES, LA NOUS SAURIONS QUE VOUS VOULEZ NOUS PROTÉGER.VOTRE VACCIN CONTRE LE CORONA, C’EST AUTRE CHOSE DERRIÈRE.
Merci « Manono » et « Le Patriote » pour vos POSTS. Le réveil du peuple finira bien par se faire un jour. C’est bien dommage que ce soit lent. Parce que, après leur prochaine et imminente mascarade qui se prépare en coulisse (l’inutile élection présidentielle de 2023), ils diront que c’est trop tard, faites la paix, reconciliez-vous, etc. Et c’est la même méthode depuis Omar Bongo dès plateaux batekes: mascarade d’élection présidentielle, mécontentement du peuple, descente musclée des milices, morts d’innocents gabonais, invitation à une énième réconciliation, etc. Et les mêmes sont assis dans leurs fauteuils dorés aux ordres du Quai d’Orsay qui se réjouira de son énième tour de passe.
Les autres valets sont installés de nouveau à la grande joie du Quai d’Orsay: Allassane Ouattarra de Côte d’Ivoire, Idriss Déby du Tchad, Denis Sassou Nguessou du Congo Brazzaville. Et bientôt… non pas Ali Bongo (A Ntare Nzame, mais pourquoi refusez-vous qu’il soit mort), mais un autre pantin Bongo préparé en coulisse.
Question aux africains de la zone CFA et surtout aux gabonais: VOUS N’ÊTES PAS FATIGUÉS D’ÊTRE MANIPULÉS PAR LA FRANCAFRIQUE (LE QUAI D’ORSAY) QUI VOUS TRAITE MOINS QUE LEURS CHIENS ?
Ali Bongo est mort à Riyad en octobre 2018. Le reste est de la manipulation du reste de ce régime pourri par ceux qui sont véritablement aux commandes depuis toujours: la francafrique ou Quai d’Orsay*.
*Pour éviter de dire France tout simplement. Car je sais qu’il y a des français qui comprennent le combat du peuple gabonais pour sa liberté.
Ils ne savent plus comment faire pour annoncer son décès. La peur de la réaction des Gabonais de leur avoir mentis. Pitié.
Françafrique, quant tu nous appauvris avec ton autre instrument qu’est 3M et tout ce que tu as donné à Omar Bongo, quelle honte:
https://mediapostegabon.com/cour-constitutionnelle-lhistoire-poursuit-son-chemin/
https://mediapostegabon.com/les-versements-faramineux-a-titre-prive-faits-par-elf-gabon-a-omar-bongo-ondimba/
le plaisir d’entraver la liberté des Gabonais?
D’une part il n’y a pas que des gabonais qu’on entrave ainsi, d’autre part cela fait un demi siècle que le bongoïsme entrave nos libertés !
les chiffres liés à la situation épidémiologique au Gabon sont loin de rassurer donc les mesures sont inefficaces !
ces chiffres justifient à eux seuls le maintien des mesures de freinage de la pandémie».
Les nombres ne disent rien, ils faut savoir les interpréter, donc faire preuve de jugement, d’intelligence et d’imagination ! Je ne vois personne dans le gouvernement, à la présidence,etc…qui possèdent ces qualités puisque chacun se préoccupe de sa carrière et de prébendes voire de détournements…
Les vrais raisons sont politiques. 2023 se prépare e coulisse. Et il faut éviter qu’il y ait encore des soulèvements avec le peuple gabonais. Donc, on le confine. Surtout que l’annonce du décès d’Ali Bongo risque de très mal passer chez les gabonais. Je suis peut-être étranger. Mais le problème du Gabon est aussi de mon pays: la Côte d’Ivoire (l’ingérence des français qui devient de plus en plus inacceptable)…