Covid-19 : Le Gouvernement a instauré l’apartheid entre les Gabonais vaccinés et les non-vaccinés, selon la CNR
Les nouvelles mesures gouvernementales prises pour lutter contre le Covid-19 ne sont pas du tout approuvées par la Coalition pour la nouvelle République (CNR), formée autour de l’opposant Jean Ping. Elle l’a fait savoir le 4 novembre, en opposant un farouche «non» à l’augmentation annoncée des prix des tests PCR et l’obligation de vaccination ou de présentation d’un test PCR négatif.
La Coalition pour la nouvelle République (CNR) dirigée par l’ancien candidat à la présidence de la République, Jean Ping, s’est exprimée le 4 novembre sur les récentes mesures annoncées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. Par la voix de son porte-parole, Vincent Moulengui Boukossou, cette Coalition estime que l’augmentation des prix des tests PCR constitue une violation de la loi.
Lors de sa communication du 28 octobre dernier, le gouvernement avait en effet fait savoir que les tests PCR gratuits passeraient, dès le 15 décembre, à 20.000 francs CFA, tandis que ceux dits VIP seraient à 50.000 francs CFA. «(…) Le gouvernement a sapé la disposition constitutionnelle fixée à l’article 47 qui édicte que les contraintes imposées aux Gabonais et aux étrangers, en leur personne, en leurs biens, en vue de l’utilité publique et de la défense nationale, relèvent du domaine de la loi», a déclaré le Pr Moulengui Boukossou.
La CNR estime que «de telles mesures, qui devraient faire l’objet d’un projet de loi adopté en Conseil des ministres et transmis ensuite au parlement, ne peuvent pas être prises de manière cavalière et faire l’objet d’application». Pour les membres de ce regroupement de l’opposition, la présentation préalable d’un test PCR ou d’une carte de vaccination pour accéder aux lieux publics et le maintien du confinement et du couvre-feu ne sont pas acceptables. «La Coalition pour la nouvelle République juge ces contraintes hautement dangereuses, non seulement pour leur caractère liberticide, mais encore parce qu’elles sont une occasion de spolier, une fois de plus, les Gabonaises et les Gabonais déjà précarisés».
«Ces mesures sont dangereuses parce qu’elles sont l’occasion de renforcer les clivages sociaux, que d’autres pratiques ont déjà créés», a renchéri le porte-parole du CNR qui estime qu’«en prenant ces nouvelles mesures, le gouvernement a instauré au sein de la République, un climat d’apartheid entre les Gabonais vaccinés et ceux qui ne le sont pas, renforçant les divisions ainsi déjà créées par les conditions précaires dans lesquelles ils vivent».
Le 15 décembre prochain, ces «mesures impopulaires», au regard des critiques qui fusent jusque dans la Majorité Républicaine et sociale pour l’Emergence, devraient entrer en vigueur.
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.