Alors que tous les indicateurs sont en forte hausse en France où la 9e vague est effective depuis quelques jours, les autorités sanitaires du Gabon vont-elles se résoudre à réserver un traitement particulier aux voyageurs en provenance de ce pays qui pourrait bientôt à nouveau imposer le port du masque ?

Des voyageurs subissant un contrôle dès leur arrivée à l’aéroport Léon Mba de Libreville, en 2021. © Agatour

 

Près de 55 000 cas positifs en moyenne recensés chaque jour, taux d’incidence à 20% dans presque tous les départements (outre-mer y compris), plus de 1 000 hospitalisations quotidiennes, soit une hausse de 25% sur une semaine… les données de Santé publique France ne laissent plus aucun doute sur l’entrée du pays dans la 9e vague de l’épidémie de Covid-19. Et ces chiffres, bien que déjà alarmants, sont forcément sous-estimés, d’autant que «certaines personnes contaminées se contentent d’autotest à la maison sans le déclarer ou ne se font même pas tester», soupçonne Le Parisien.

Au Gabon, les chiffres officiels sont beaucoup moins inquiétants. Au 23 novembre, seuls 85 cas actifs étaient comptés dans tout le pays. Pour éviter un nouveau départ de l’épidémie, et sachant qu’une grande majorité des voyageurs viennent de la France, les autorités gabonaises prévoient-elles le retour des contrôles sanitaires à l’aéroport international de Libreville ? Pour sa part, bien que cela ne soit pas encore envisagé, François Braun, ministre français de la Santé, a récemment déclaré que «(son) bras ne tremblera pas s’il faut décider l’obligation du masque». Libreville va-t-il se résoudre à traiter différemment les voyageurs en provenance de France en les soumettant à un test à l’arrivée ? Tout reste à voir.

Dans le cadre de la levée de toutes les mesures restrictives décidée par Ali Bongo, le 9 mars 2022, «aucun test de dépistage à l’arrivée n’est fait aux portes d’entrée, y compris les tests réalisés à tous les voyageurs venant de l’extérieur», assurait encore le 1er décembre dernier le Copil Coronavirus dans son Rapport de situation. La structure placée sous l’autorité de la Primature notait cependant que, «durant la 46e semaine épidémiologique, la porte d’entrée principale (aérienne) a connu une légère augmentation du flux des passagers de près de 6% par rapport à la semaine précédente», soit 4 194 passagers en semaine 46 contre 3 952 pour la 45e semaine.

 

 
GR
 

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