A la veille de l’entrée en vigueur de la journée ville morte annoncée le 3 novembre dernier, pour protester contre la fin de la gratuité des tests PCR et l’obligation de présenter un test Covid négatif ou un pass sanitaire pour accéder à des lieux publics dès le 15 décembre, les membres du Copil citoyen de l’observatoire citoyen Covid-19 ont réitérer l’appel à la ville morte pour le mercredi 15 décembre 2021.

Quelques membres du Copil citoyen le 14 décembre 2021. © Gabonreview

 

Afin qu’elle ne soit pas ignorée, oubliée par les populations, ou encore qu’elle ne fasse pas l’objet d’une récupération politique ou d’instrumentalisation par le régime en place, l’opération ville morte du 15 décembre, organisée par les acteurs de la société civile a fait l’objet d’une nouvelle pédagogie par les membres du Copil citoyen de l’observatoire citoyen Covid-19, le 14 décembre 2021.

Il s’agissait pour ses hommes et femmes déterminés à défendre la patrie et la Constitution, conformément aux alinéas de l’article premier de la Constitution, de confirmer l’entrée en vigueur de la ville morte à partir du 15 décembre 2021 ; de préciser comment doit s’observer cette journée ville morte ; de démontrer les violations de la Constitution et des lois par le gouvernement à travers l’arrêté 0559/PM du 25 novembre 2021.

Cette action contre l’absence de transparence dans la gestion de la lutte contre la Covid-19 vise à contraindre le gouvernement à revoir sa copie. «Ce mouvement n’est pas improvisé, il ne vise pas à aller dans tous les sens comme certains sont en train de le faire croire. Ce n’est non plus un mouvement violent. De ce fait, tous autant que nous sommes, nous réclamons plus de démocratie dans ce pays. Il y va de soi que demain 15 décembre, certains citoyens gabonais ont envie d’aller travailler. De manière pacifique, nous appelons le plus grand nombre de la population vivement à répondre positivement à cet appel en restant chez eux », a précisé Christian Rekoula.

Pour le président de la Dynamique unitaire, Jean Remy Yama, cette posture du gouvernement pourrait s’assimiler à un ballon d’essai pour voir jusqu’où la population est capable d’avaler leur couleuvre. «Le Premier ministre vient de prendre un arrêté. C’est le plus faible texte en matière de législation, pour une question aussi importante. Au lieu de prendre un décret, ou une loi, c’est un arrêté du Premier ministre qu’on nous brandit, ça traduit la légèreté avec laquelle le gouvernement traite cette question. Donc c’est à nous maintenant de prendre nos responsabilités», a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’opposer un rapport de force au gouvernement.

Optimisme du Copil Citoyen

Pour les membres du Copil Citoyen, cette journée est déjà une réussite avant même que nous ne soyons au 15 décembre. «J’ai envie de vous dire que nous avons déjà réussi ce mouvement. Lorsque nous voyons le gouvernement totalement en panique, le gouvernement qui improvise des vacances au niveau de l’enseignement, qui commence à militariser la ville en rajoutant des forces de l’ordre et de sécurité à travers toute la ville en prévision de ce 15 décembre, mais également en saturant leurs réseaux de communication par le message contraire au nôtre. En voulant nous court-circuité, ils nous démontrent que notre message est bien reçu à leur niveau », s’est satisfait Geoffroy Foumboula Libeka.

 
GR
 

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