Covid-19 : La nature applaudit le confinement
Usines à l’arrêt, population confinée, les effets de la lutte contre la propagation du Covid-19 sur la terre et l’environnement affichent des résultats significatifs et salutaires, en termes de baisse de la pollution de l’air. Une situation exaltante pour la nature et ses acteurs.
Industries au ralenti ou à l’arrêt, peu de trafic routier, baisse des nuisances sonores dues à la circulation automobile réduite au minimum, plus de déplacements des populations, ou presque… Par la force des choses, les émissions de polluants dues au trafic routier et aux industries ont chuté de manière vertigineuse. En particulier celles dues au dioxyde d’azote (NO 2) d’au moins 30 % et dioxyde de carbone (CO2) de 35%. En conséquence, la couche d’ozone est en rémission.
Avec 3,4 milliards de personnes confinées, soit 42% de la population mondiale pour endiguer la pandémie de Covid-19, le virus a changé temporairement, mais drastiquement nos façons de vivre. Les oiseaux se sont remis à chanter dans les grandes villes. La nature se réapproprie nuit et jour les espaces que les humains lui ont spoliés, avec en prime, un immense impact sur l’environnement. Si elle pouvait parler, elle remercierait chaleureusement le confinement dû à la crise du Covid-19.
En effet, les mesures recueillies par les satellites montrent que les émissions de dioxyde d’azote, entre autres, ont fortement diminué dans les zones urbaines, en Chine, à Paris, à Madrid ou en Italie du Nord, apportant la preuve que les activités humaines ont un impact incontestable sur la pollution atmosphérique, qui contribue au dérèglement climatique.
Si la crise sanitaire actuelle n’est pas tendre avec les activités économiques, à l’arrêt ou au ralenti depuis plusieurs semaines, ses avantages temporaires sur l’amélioration de la qualité de l’air ou de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ne doivent pas être perçus comme une aubaine prévient la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen.
«Les effets visibles et positifs du Covid-19 que ce soit l’amélioration de la qualité de l’air ou la réduction des émissions de gaz à effet de serre ne sont que temporaires, car ils surviennent à la suite d’un ralentissement économique et de souffrances humaines tragiques. La pandémie se traduira également par une augmentation de la quantité de déchets médicaux et dangereux générés», a souligné Inger Andersen, assurant que ce n’est un modèle de réponse environnementale viable pour personne, surtout pas pour les environnementalistes.
«Un des piliers essentiels de notre plan de relance post-Covid-19 devra être de mettre en place un programme ambitieux, quantifiable et inclusif, dans la mesure où préserver une nature riche, diversifiée et florissante fait partie intégrante de notre survie», a noté la directrice du PNUE.
1 Commentaire
est-ce que ça nous concerne, nous Gabonais, qu’il y ait moins de pollution en Chine ou en Europe ?