Covid-19 | Contestation contre les mesures du gouvernement : La « révolution des casseroles » s’est lancée
Lancé ce mercredi pour durer une semaine, à partir de 20 heures chaque jour et durant 5 minutes, le mouvement de contestation contre les nouvelles mesures anti-Covid-19 (jugées suicidaires) du gouvernement gabonais, a été enclenché dans la nuit du 17 février. Pacifique mais bruyant, il a diversement été suivi dans les différents quartiers du Grand-Libreville et de Port-Gentil.
Casseroles, futs, bouteilles plastiques, couvercles de marmites et même les portails de certaines maisons, tout a été utilisé, le 17 février à partir de 20H00, par la population du Grand-Libreville, pour manifester contre les dernières mesures restrictives jugées «iniques et suicidaires» du gouvernement gabonais contre la propagation du Covid-19.
Que ce soit dans les PK, les Akebés, à Kinguelé, Nkembo, Derrière-la-Prison, Nombakelé, Nzeng-Ayong, dans les Charbonnages, à Alibandeng, Atsibe-Ntsos et même au Camp de Police, le scénario a été le même : faire du tintamarre deux heures après l’heure du couvre-feu. Certains ont choisi de descendre dans la rue, frappant sur des ustensiles de cuisine et scandant des chants de protestation. D’autres sont restés dans leurs concessions ou à leurs balcons tout en protestant avec les mêmes outils ou moyens. « Non au corona ! Non au couvre-feu ! Libérez La Concorde » pouvait-on entendre ici et là, notamment à travers les nombreuses vidéos postées sur les réseaux sociaux.
Ni la pluie, encore moins les agents des brigades mixtes postés dans certains quartiers pour faire respecter le couvre-feu n’ont réussi à doucher la détermination des contestataires, en cette première nuit de cette manifestation à vocation populaire. « Nous ne sommes pas des prisonniers chez nous pour, qu’à 18 heures, on nous impose de ne plus circuler. Le Corona est-il plus violent et dangereux en soirée qu’en matinée ou à midi ?», a fustigé, sous le sceau de l’anonymat, un riverain d’Alibandeng.
Barricades et mini marches nocturnes
Si dans certains quartiers, les protestataires se sont limités au scénario édicté par un flyer largement partagé ces jours-ci sur les réseaux sociaux, à Alibandeng, la population a poussé son mécontentement un peu plus loin. Durant plus d’une heure et demie, ils ont barricadé la voie publique dans la zone dite Carrefour-Pharmacie, irritant les agents de la brigade mixte déployés pour l’application stricte du couvre-feu. Ceux-ci se sont finalement résolus à tirer des grenades assourdissantes, dans l’espoir de freiner l’ardeur de la population et l’éparpiller.
Dans la zone dite des Trois-Quartiers, des dizaines de manifestants ont marché jusqu’à la Gendarmerie de Gros-Bouquet, à en croire une vidéo en circulation sur WhatsApp. À Port-Gentil, de nombreuses personnes sont sortis dans les rues, frappant sur des ustensiles devant leurs maisons.
Signe précurseur de l’Effet Pangolin ?
« Nous souffrons pendant qu’eux (pouvoir) s’engraissent avec l’argent des tests Covid. Pendant un an de respect de leurs mesures, personne ne nous a aidé. Trop c’est trop, qu’ils nous laissent nous débrouiller ! Quand nous enregistrons des malades ou des morts dans nos maisons, ce ne sont pas eux qui règlent nos factures médicales, alors qu’ils nous laissent gérer nos maladies », a déclaré une quinquagénaire d’Alibandeng.
La « Révolution des casseroles » n’est pas une invention gabonaise. Née en Algérie française en 1962, elle a été reproduite au Chili en 2002, et même au Canada en 2012 lors de mouvements étudiants. En 2009 en Islande, le tintamarre des casseroles et des poêles à frire, chaque samedi pendant 17 semaines devant le Parlement, avait fini par avoir raison du Premier ministre, victime de sa gestion de la crise économique mondiale d’alors.
On peut être sûr que l’effet viral des vidéos et manifestations de ce mercredi 17 février à Libreville et Port-Gentil va aller croissant. Le flyer ayant mis le feu aux poudres parlant d’«étape 1», le mouvement pourrait peut-être même dégénérer. Déjà, il commence à être demandé aux automobilistes de klaxonner très fort à 12H tapantes. Serait-ce le signe d’un variant de «l’effet pangolin», prédit en avril 2020 par une note du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) du Quai d’Orsay ? Le gouvernement va-t-il continuer à bander les muscles et réprimer ? Sera-t-il à l’écoute d’un peuple exaspéré par la coercition installée face à une maladie désormais connue pour ne pas figurer dans le top 5 des causes de mortalité au Gabon ? Time will tell.
13 Commentaires
Quand on voit Sylvia Valentin-Bongo se pavaner dans les rues de Havane à Cuba avec ses enfants adoptés, c’est tout simplement insupportable. Ce pays à tout pour que deux millions seulement d’habitants vivent aisément. Ces inégalités sociales durent depuis l’arrivée de ces Bongo qui nous sont imposés par le Quai d’Orsay. Nous n’en voulons plus jamais. Liberté SVP.
Ce pouvoir illégitime avait un plan derrière la tête: faire un coup d’État durant le couvre-feu pour faire croire que BOA qui est déjà mort à été tué, et que son fils adoptif Nourredine Valentin s’est « battu courageusement » pour défendre son père adoptif Ali Bongo. Et ainsi, il prendrait le pouvoir en repoussant l’élection présidentielle aux calendes grecques. Mais ce coup d’État qui est déjà bien ficelé se prépare avec l’accord du Quai d’Orsay qui veut à tout prix maintenir un Bongo (ou Sassou) au pouvoir. Étant donné que ces derniers sont, permettez moi cette expression, des CHIENS OBÉISSANTS. A Ntare Nzame !!
J’espère que l’heure de la VICTOIRE vient de sonner avec ces bruits de casseroles. Merci au peuple gabonais qui, ENFIN, se réveille.
Ne dites plus jamais que les français ne savent pas ce qui se passe au Gabon. Ce sont eux qui manigancent tout. Le PLAN du COUP D’ETAT, ayant échoué à coup sur, ils passeront à un PLAN B (ils en ont plusieurs dans leur sac ces démons de français déguisés en anges de lumières).
Et sache bien, peuple gabonais, que les Bongo-Valentin-Sassou ne sont AUCUNEMENT DIVISÉS. C’est du mensonge Ce que les médias racontent. Ils le font juste pour pouvoir nous imposer en fin de compte l’un des leurs: Nourredine Valentin-Bongo ou Junior Sassou-Bongo. C’est du pareille au même, c’est la même sauce, elle est très MAUVAISE cette sauce (indigerable), A Ntare Nzame !!
Ne nous laissons plus faire. L’heure de la libération du Gabon approche. Aucun Bongo parenté à Ali ou à Omar ne s’est mis du côté du peuple gabonais. Ceci pour vous dire que leur silence sur la disparition de BOA est tout simplement la preuve qu’ils jouent TOUS le scénario ( ou scénarios) imposé par le Quai d’Orsay qui a laissé les commandes du Gabon entre les mains de Sylvia Valentin avant de se fixer sur sa nouvelle marionnette.
Courage à toi, peuple gabonais. La libération approche.
… Peut-être faudra-t-il aussi que les conducteurs de véhicules, bloqués dans les rues de Libreville à 18 heures, klaxonnent tous dans les rues à 18 heures … pendant 5 mn …
De toute évidence, la décision d’un couvre feu démarrant à 18 heures causent des embouteillages monstres et reste incompatible avec les heures de sortie scolaires, les horaires de travail et les conditions inadaptées de transport et de circulations des populations dans le grand Libreville … comment appelle-t-on ceux qui persistent dans l’erreur ?
Avec beaucoup de finesse, dès le XVIIIe siècle, Montesquieu faisait observer que, «si le hasard d’une bataille, c’est-à-dire une cause particulière, a ruiné un Etat, il y avait une cause générale qui faisait que tel Etat devait périr par une seule bataille». De même, s’il est évident que l’hiver glacial et meurtrier d’avant 1789 a joué un rôle dans le déclenchement de la Révolution de 1789, ce facteur sans rapport avec les contradictions de l’Ancien Régime n’a fait que rendre manifestes ces contradictions qui demeurent essentielles pour expliquer ce bouleversement historique.
Je suis de tout cœur avec vous je propose que si nous pouvons commencer par l hymne national et après on passe à l action casserole
Ce n’est pas le bruit de casseroles qui fera fléchir ce régime illégitime, mais plutôt une marche de tous les gabonais (à commencer par les leaders politiques de l’opposition) jusqu’à la présidence.
Je vais voir si ce régime pourri pourra tirer sur le peuple gabonais.
En février 2019 comme un jeu les algériens se sont mobilisés pour changer le système.
Bouteflika était un président pantin manipulé par un clan. Mais au final l’armée a eu raison de lui.
Moubarak et Ben Ali étaient des sécurocrates, pourtant la rue a eu raison d’eux.
C’est l’augmentation du prix du pain qui a conduit El-Béchir a sa chute et l’oppression du régime ségrégationniste sud-Africain a rayé le pouvoir pro-apartheid.
Tout à une fin. Pour le moment ils ne sont peut-etre pas organisés stratégiquement, mais si une coordination nationale voit le jour le Gabon connaitra très certainement son printemps bantou, inchallah.
On a tous un ennemi commun c’est la France.
Désolée,ce sentiment n’est pas anti français loin de la,notre problème c’est que la France (et nous parlons de la classe politique) maintient les dictatures en Afrique, s’immisce dans la gestion de nos Etats via les accords de coopérations secrètes et sa monnaie nazis qu’est le FCFA monnaie de 🐒.
Le gouvernement se prostituer auprès des organismes internationaux pour avoir un peu d’argent et soumet le peuple,nous met en servitude avec un joug lourd à porter comme les mesures « punitives » du covid… Le jour se lève.
Le sang des gabonais(e) remplira les villes de Libreville comme en 2016, mais pour une bonne cause : <>.
Libérer la liberté…
[…] des malades ou des morts dans nos maisons, ce ne sont pas eux qui règlent nos factures… », a laissé entendre une manifestante quinquagénaire visiblement très […]
[…] des malades ou des morts dans nos maisons, ce ne sont pas eux qui règlent nos factures… », a laissé entendre une manifestante quinquagénaire visiblement très […]
[…] des malades ou des morts dans nos maisons, ce ne sont pas eux qui règlent nos factures… », a laissé entendre une manifestante quinquagénaire visiblement très […]