Covid-19 : Conservation Justice milite pour la fermeture des marchés de vente d’espèces sauvages
Conservation Justice a plaidé, le 27 mai, pour la fermeture des marchés de vente des espèces sauvages. Un souhait né de l’accablant constat selon lequel les trafiquants, braconniers et commerçant, continuent d’être en contact avec le pangolin et autres espèces susceptibles de transmettre des virus, dont le Covid-19.
En dépit de l’interdiction de la chasse et la commercialisation du pangolin, suite au lien supposé entre ce mammifère et le Covid19, Conservation Justice dresse un amer constat. Le 27 mai, l’ONG assure que les trafiquants, braconniers et commerçants continuent d’être en contact avec le pangolin et autres espèces susceptibles de transmettre des virus, mettant ainsi en danger leur propre vie et celle d’autrui.
Conservation Justice se joint ainsi à de nombreuses ONG de protection de l’environnement et des espèces protégées à travers le monde, qui demandent «la fermeture des marchés de vente des espèces sauvages». En Afrique centrale, le marché du pangolin s’est beaucoup développé.
Selon le site d’informations spécialisé sur l’environnement Reporterre.net, alors qu’ils étaient auparavant alimentés par des animaux capturés en Indonésie, en Malaisie et au Vietnam, les trafiquants d’écailles de pangolin s’approvisionnent désormais beaucoup en Afrique. En avril 2020, par exemple, six tonnes d’écailles de pangolin en provenance du Nigéria ont été saisies en Malaisie.
«Le virus Covid-19 a davantage révélé la dangerosité de manipuler de la viande de brousse. Le Sida, Ebola, Sars, le virus de Lassa, le hanta virus et de nombreux autres virus proviennent de la faune sauvage. Avec l’émergence d’agents pathogènes d’origine animale vers la population humaine, avec des dégâts irréparables, une approche intégrée de la santé s’impose à tous. Or, les chercheurs estiment que la chauve-souris et le pangolin hébergent des coronavirus très proches du SARS-CoV-2 qui a causé la crise sanitaire actuelle», souligne Conservation Justice.
Le 31 mars, le gouvernement gabonais a rendu public un arrêté portant sur l’interdiction de la chasse, la capture, la détention, la commercialisation, le transport et la consommation des pangolins et des chauves-souris.
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