Au moment où le Gabon comme d’autres pays avant lui, à l’instar de la France, annoncent la levée des mesures restrictives en vigueur contre le coronavirus, le secrétaire général de l’ONU a invité les États à ne pas considérer que la pandémie est derrière eux. António Guterres encourage à nouveau les États à parvenir à un taux de vaccination nationale de 70% de leur population d’ici à juin.

António Guterres, Secrétaire général de l’ONU. © D.R.

 

Quelques jours avant la France qui elle l’a fait après d’autres pays européens tels que l’Espagne et l’Angleterre, le Gabon a annoncé mercredi la levée de l’ensemble des mesures sanitaires en vigueur depuis deux ans. Ayant servi à freiner la propagation du coronavirus et à limiter le nombre de décès dans le pays, Ali Bongo a assuré lors de son adresse que ces mesures n’étaient plus justifiées. Il a voulu pour preuve que «l’épidémie a nettement reflué et diminué dans notre pays. Nous sommes passés d’environ 800 contaminations détectées quotidiennement au plus fort de la 3e vague, à un taux de contamination de moins d’une dizaine par jour».

Si le leader gabonais, comme certains de ses homologues, se réjouit tout en invitant les populations à se faire vacciner, à l’ONU, le même jour, l’heure était à l’appel à la vigilance. En effet, s’il a reconnu que, grâce au «développement et au déploiement extraordinairement rapides de vaccins» de nombreuses régions du monde maîtrisent la pandémie, António Guterres n’a pas moins prévenu que «ce serait une grave erreur de penser que la pandémie est terminée».

Le secrétaire général de l’ONU a tenu à rappeler qu’en deux ans, le Covid-19 a fait «plus de six millions de décès confirmés et d’innombrables personnes confrontées à une détérioration de leur santé mentale». Plus de 446 millions de cas ont été détectés dans le monde, et la crise sanitaire qui s’est doublée d’une crise économique «a plongé des millions de personnes dans la pauvreté».

Le vaccin comme solution, mais…

Pour le patron des Nations unies, la véritable solution à la pandémie reste la vaccination. Aussi, a-t-il exhorté les Etats à atteindre l’objectif de vacciner 70% de leurs populations d’ici le milieu de l’année 2022. Il reconnaît néanmoins que cet objectif n’est pas facilement atteignable dans certaines régions, notamment dans les pays pauvres.

Alors que 1,5 milliard de doses sont produites chaque mois, «la distribution des vaccins reste scandaleusement inégale». Et à ce jour, «près de trois milliards de personnes attendent toujours leur première injection», regrette-t-il, considérant qu’il s’agit d’un «échec [qui] est le résultat direct de décisions politiques et budgétaires [donnant] la priorité à la santé des habitants des pays riches sur celle des habitants des pays pauvres». Il en appelle une nouvelle fois à la solidarité.

 

 
GR
 

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