Changement très attendu concernant la magistrature gabonaise : Marie Madeleine Mborantsuo cède sa place après plus de 30 ans à la tête de la Cour constitutionnelle. Dieudonné Aba’A Owono en prend les rênes, marquant ainsi un tournant majeur dans l’histoire de la haute juridiction gabonaise.

Dieudonné Aba’A Owono, le nouveau président de la Cour constitutionnelle. © D.R.

 

Le 6 septembre 2023, la magistrature gabonaise a vécu un changement historique. Marie Madeleine Mborantsuo, à la tête de la Cour constitutionnelle du Gabon depuis sa création en 1991, en a laissé les rênes à Dieudonné Aba’A Owono. Magistrat, celui-ci était en poste au Conseil d’État depuis 2022 en tant que président de chambre.

Marie Madeleine Mborantsouo reçue par Brice Clotaire Oligui Nguema, président du CTRI, le 6 septembre 2023. © D.R.

Avant ce changement, Brice Clotaire Oligui Nguema, président de di Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), a reçu Marie Madeleine Mborantsouo au palais Rénovation pour discuter de la future orientation de la Cour. Le focus était clair : l’installation d’une nouvelle Cour constitutionnelle dirigée par une nouvelle équipe et adaptée à la transition en cours.

Avec une carrière exceptionnelle de plus de 30 ans, Mme Mborantsuo quitte son poste en laissant derrière elle une institution solide, mais très controversée et surnommée «Tour de Pise» pour ses sempiternelles décisions en faveur du régime déchu.

Le tournant de ce jour est consécutif à la volonté di CTRI de mettre sur pied une Cour constitutionnelle accompagnant les réformes et la modernisation des structures politiques et judiciaires du Gabon.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Quelle bonne nouvelle. Que Nzame bénisse Aba’A Owono, mon fils. Qu’il bénisse le Gabon.

  2. La sorcière de Mborantsouo doit faire la prison. Elle fait partie des ennemis du Gabon au même titre que Sylvia Bongo. En plus la nationalité doit être retirée à son mari togolais

  3. Tata Nzame dit :

    A quoi sert une cour constitutionnelle dans le cadre de la transition après un coup d’état. La constitution gabonaise est de facto suspendue.
    Donc a quoi sert son organe régulateur ?
    Pour l’instant, nous n’en avons pas besoin, nous sommes dans une phase transitoire.

    • Axel SAMBA dit :

      Exactement! Vous avez dit ma pensée. En période transitionnelle dans un contexte des institutions dissoutes, ça n’a aucun sens d’avoir une cour constitutionnelle, car les institutions seront établies à nouveau à la fin de la transition et à ce moment-là, on peut instaurer une cour constitutionnelle et nommer ses membres. Cela étant dit le comité de transition se contredit lui-même dans sa dissolution des institutions et dans sa charte de transition.

  4. CYR Moundounga dit :

    BJr. Ah le CTRI, quand c’est bien faut dire c’est bien !. Maintenant la question est de savoir le nouveau sera surnommé comment  » la tour de Babel, de Babylone. Bonne chance Monsieur ABA’A. Amen.

  5. Malho dit :

    La cour constitutionnelle n’a jamais été une institution solide, trêve de plaisanterie. C’était une cour corrompue, une cour de la merde ou jamais rien de bon en est sorti. Il faudra accompagner la nouvelle cour quand bien même elle est transitoire pour qu’elle fasse bien son travail et qu’elle joue plaine ment dans la transparence, l’équité et la justice le rôle qui est le sien.

  6. Axel SAMBA dit :

    Cette nomination n’a aucune logique et contredit la lettre et l’esprit de cette transition telle qu’annoncée par ses fondateurs, avec la dissolution des institutions nationales du Gabon. En période transitionnelle dans un contexte des institutions dissoutes comme le cas du Gabon actuellement, ça n’a aucun sens d’avoir une cour constitutionnelle, car les institutions seront établies à nouveau à la fin de la transition et à ce moment-là, on peut instaurer une cour constitutionnelle et nommer ses membres. Cela étant dit le comité de transition se contredit lui-même dans sa dissolution des institutions et dans sa charte de transition, mauvais signal envoyé à la population gabonaise qui attend tant de cette transition, et cette contradiction du comité de transition lui-même peut faire douter que les militaires accomplissent ce qu’ils disent sur les grands chantiers du Gabon: réforme de l’école, de l’hôpital publics, etc… car déjà sur ces “petites choses” sur le fonctionnement de la transition, ils font preuve de contradiction, et on peut dire ça aussi de non preparation à assumer la tête de l’État, et cette contradiction peut être vue comme de l’amateurisme de la part de ces militaires et donner raison aux “loyalistes” de Ali Bongo qui défende le régime déchu qui en étant mauvais, avait une expérience professionnelle des situations (sans forcément être compétent), mais au moins un régime qui savait comment fonctionne la machine de l’État, contrairement à ce que montrent les militaires. Donc attention à ce comité de transition, sur ce qu’ils posent comme actes, ils risquent de rater leur crédibilité et de rater leur début qui est synonyme de marcher sur les œufs!!

Poster un commentaire