Coup d’État énergétique au Gabon : l’État reprend les rênes des dépôts de carburants
Jalon majeur dans le renforcement de l’autonomie énergétique du Gabon avec la signature, par le ministre du Pétrole, d’un protocole d’accord et de confidentialité transférant des actions de Vivo Energy à l’État. Cette manœuvre stratégique vise à consolider la gestion nationale des dépôts de carburants, marquant un progrès significatif dans la souveraineté énergétique du pays.
Le 16 février 2024 s’est illustré comme un jalon majeur dans le renforcement de l’autonomie énergétique du Gabon, grâce à la signature d’un protocole d’accord et de confidentialité par Marcel Abéké, ministre du Pétrole. Cette initiative stratégique vise la reprise des actions de la Société gabonaise d’entreposage de produits pétroliers (SGEPP) par l’État gabonais, auparavant détenues par Vivo Energy, filiale du géant Shell. En ciblant une gestion étatique renforcée des dépôts de carburants, le Gabon franchit un pas décisif vers une souveraineté énergétique accrue, signant ainsi une évolution notable dans la gestion de ses ressources stratégiques.
Dans le cadre de cette stratégie visant à accroître l’autonomie énergétique du Gabon, Marcel Abéké a formalisé, le même jour, cette entente capitale. La démarche s’inscrit dans la continuité de l’accord préalablement conclu par le ministre de l’Économie et des Participations, ciblant la transmission des actions de Vivo Energy appartenant à la SGEPP vers la tutelle gabonaise.
L’ambition de cette opération est de doter l’État gabonais d’une emprise plus affirmée sur la gestion des dépôts de carburants, traditionnellement contrôlée par les distributeurs. Bien que le communiqué officiel du ministère du Pétrole reste muet sur le volume précis des actions transférées, l’intention est clairement de renforcer la stature du Gabon au sein de ce secteur névralgique de l’économie nationale. Les aspects financiers et les conséquences de cette transaction demeurent, à ce stade, sous le sceau de la confidentialité.
Sans divulguer explicitement les visées profondes de cette manœuvre, ni les objectifs à long terme du gouvernement gabonais concernant le contrôle accru des installations pétrolières, il est évident que cette initiative porte en elle des enjeux de souveraineté nationale de premier ordre. Les dépôts de produits pétroliers, essentiels à la sécurité énergétique du pays, s’affirment ainsi comme des atouts stratégiques dans le paysage énergétique gabonais.
2 Commentaires
Les pays du golf gèrent eux-mêmes leur pétrole. Le problème chez nous c’est souvent la compétence qui est vendu sous l’autel de la politisation de l’administration, le népotisme et le clientélisme qui rendent impossible tout control objectif de l’action publique.
Sans oublier qu’Oligui veut rétablir l’ordre ancien pour accéder au pouvoir et garantir son impunité.