Coup d’Etat au Gabon : le Commonwealth s’enquiert
Par suite de la prise du pouvoir par les militaires le 30 août dernier au Gabon, la secrétaire générale du Commonwealth, est venue s’enquérir de la situation du pays. Après s’être entretenue avec les forces vives de la nation pour avoir leurs sentiments, Patricia Scotland a échangé le 9 septembre avec le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
En séjour de 48 heures au Gabon dans le cadre d’une mission d’enquête consécutive à la crise électorale du 30 août dernier ayant conduit à la mise en place du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), la secrétaire générale du Commonwealth, Patricia Scotland, a échangé tour à tour avec les représentants de la société civile, des confessions religieuses, le corps diplomatique et la classe politique gabonaise. Il était question de recueillir leurs sentiments sur le déroulement des événements relatifs à l’élection du 26 août dernier.
« Il était essentiel pour moi de venir parler à toutes les parties ici au Gabon afin de bien comprendre ce qui s’est passé pendant les élections, après les élections, les raisons pour lesquelles le pouvoir a été pris et ce qui se passe maintenant », a déclaré Patricia Scotland à sa sortie d’audience avec le président de la Transition gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Selon Patricia Scotland, le Commonwealth a des règles très claires et très strictes concernant la bonne gouvernance, l’Etat de droit et la manière dont les élections doivent être gérées. « La prise de pouvoir illégale n’étant jamais quelque chose que la famille du Commonwealth qui compte 56 nations, ne pourrait approuver », a-t-elle indiqué avant de poursuivre : « j’ai également eu, à deux reprises, l’occasion de m’entretenir avec le président de l’administration actuelle, responsable de la Transition. Nous avons pu parler en détail des attentes du Commonwealth et j’ai reçu un certain nombre d’assurances. Je me félicite qu’il n’y ait pas eu d’effusion de sang ».
Une transition maximale de deux ans
Au cours des échanges avec la société civile, la représentante du Commonwealth a exhorté l’ensemble des forces vives de la Nation à prendre part aux travaux de la Transition pour éviter les sanctions de l’organisation. « Elle a dit, en matière de coup d’Etat, au niveau du Commonwealth c’est maximum deux ans. On comprend par-là que si le Gabon souhaite toujours demeurer membre du Commonwealth, il faudrait que le Gabon s’engage sur une transition maximale de deux ans. Au-delà de deux ans ils vont prendre des décisions, soit pour exclure le Gabon du Commonwealth ou prendre d’autres mesures », a expliqué Geoffroy Foumboula Libeka, acteur de la société civile. Pour la majorité des Gabonais, il ne s’agit pas d’un coup d’Etat mais d’une prise de responsabilité par les Forces de sécurité et de défense pour restaurer la dignité d’un peuple.
Le Gabon a rejoint, le 24 juin 2022, le Commonwealth, une organisation intergouvernementale dont l’anglais est la langue commune. Le pays a ainsi pris l’option de diversifier ses partenaires politiques, mais aussi économiques. Patricia Scotland s’est par ailleurs entretenue avec l’ancien président de la République, Ali Bongo Ondimba, l’initiateur de cette adhésion du Gabon dans cette organisation.
4 Commentaires
Chasser le naturel, il revient au galop, avec le Commonwealth à la biafraise.
[…] Crédit: Lien source […]
Etre au Commonwealth n’a pas été le vœu d’Ali Bongo, mais de Sylvia Bongo qui passait plus de temps à Londres avant l’AVC de son mari.
Sylvia Bongo , la professionnelle du miang. Ali Bongo n’était même pas apte pour diriger son propre foyer et encore moins un pays, la belle aux bois dirigeait tout. La prison devrait être son nouveau palais pour abus et détournement de biens publics.