Corruption et blanchiment : Santullo nie en bloc

Soupçonné par la justice gabonaise de blanchiment et de corruption de fonctionnaires, le patron du Groupement Santullo Sericom Gabon, actuellement en Suisse, aurait fait parvenir une lettre au juge d’instruction du tribunal de première instance de Libreville dans laquelle il nie en bloc ce qui lui est reproché.

Guido Santullo, patron du Groupement Santullo Sericom Gabon, est accusé de corruption de fonctionnaires et de blanchiment d’argent. © Gabonreview
En litige avec l’Etat gabonais depuis plusieurs mois pour des impayés liés à la réalisation de certains projets obtenus de gré à gré, Guido Santullo est également soupçonné par la justice gabonaise de corruption de fonctionnaires et de blanchiment d’argent. Il y a quelques mois, le tribunal de première instance de Libreville lui aurait fait parvenir une convocation dans le but d’entendre sa version, suite à l’audition de Francis Martial Wisseme. L’ex-responsable des relations extérieures du Groupement Santullo Sericom Gabon aurait accusé son ancien patron de relations troubles avec certains fonctionnaires gabonais.
Dans une correspondance attribuée à Guido Santullo datée du 30 décembre 2017 et publiée dans l’hebdomadaire La Loupe du 2 janvier 2018, l’homme d’affaires Italien nie en bloc et assure que son principal accusateur ne sait pas grand-chose de ses affaires au Gabon. «Il ne s’est jamais occupé des marchés et des contrats que nous avons eu avec le gouvernement gabonais. Toutes les déclarations qu’il a faites au juge d’instruction sont complètement fausses. Ce sont des mensonges», aurait-il écrit à Marie Christine Lebama.
Selon ces accusations, pour obtenir ses marchés au Gabon, Guido Santullo aurait graissé la patte à plusieurs hauts cadres gabonais. L’on cite, entre autres, l’ancien ministre Magloire Ngambia aujourd’hui écroué pour détournement de fonds publics, Yves Fernand Manfoumbi l’actuel ministre de l’Agriculture, Irène Patricia Manguila Boussamba. Réponse de l’accusé : «Je n’ai jamais donné d’argent ni à aucun fonctionnaire ni à aucun ministre». Selon Guido Santullo, tous les marchés attribués à son entreprise l’ont été «sur ordre du chef de l’Etat», donc sans appel d’offres au préalable.
Actuellement en Suisse, Guido Santullo assure ne pas craindre de rendre des comptes à la justice, mais continue de réclamer à l’Etat gabonais ce qu’il lui doit dans le cadre de plusieurs projets réalisés par son entreprise de BTP. «Aujourd’hui, l’Etat gabonais doit à ma société la somme de 525 969 869,96 €. Alors, au lieu de m’accuser de blanchiment d’argent et de corruption de fonctionnaires, l’Etat ferait mieux de payer ce qu’il me doit», estime le patron du Groupement Santullo Sericom Gabon, disant «avoir réalisé un travail de qualité et au-delà des règles de l’art, dont le peuple lui-même a pu en apprécier le travail».

14 Commentaires
Le nom de Mafoumbi est cité dans cette affaire. Pourquoi est-il encore ministre (meme s’il s’agit d’un gouvernement illegitime)? sous d’autres cieux il devrait demissionner le temps de faire la lumiere sur cette accusation.
Le code des marchés publics stipule que tout marché de plus de 5millions doit fait l’objet d’un appel d’offre.
Si tu as obtenues des marchés sur décisions de BOA c’est forcément moyenant des rétros-commissons donc ne te plaints pas
retro-commissions dont le principal bénéficiaire n’est autre que BOA et non les ministres ou fonctionnaires cités…
Déclarations du corrupteur-corrompu ou corrompu-corrupteur, c’est selon
Pourquoi cherchez vous sur la tete de Santullo, alors que vous avez des puces a vos fesses. Pour ne pas payer ce que doit l’Etat a Santullo vous allez prendre un tartanpion cuisine pour des accusations dont il n’a pas la veracite des marches passes passes de gre a gre entre BOA et SANTULLO.. Alors rapprochez vous de BOA et de son lieutenant MAMFOULBI encore aux affaires, au lieu de faire de la diversition a la recherche des sous. Pitie pour nous !
Santullo est claire, il a obtenu les marchés sur ordre du chef de l’Etat, nous savons comment ca se passe, ali a recu des retro commissions au meme titre que ceux qui sont cités.
Il n’est pas clair. Pour étouffer le dossier normal qu’il cite le nom du Président de la République. Que s’est t’il passé en Guinée Conakry avec ce Mr Santulo: la répétition de l’histoire.
Travail de qualité dans les règles de l’art. Je me gondole de rire
Une vraie mafia au sommet de l’Etat !
appel doffre veux dire aussi etudes mais boa aime la facilite les etudes coutent cher voila pourqoi il ny a pas appel d.offre
lorsque vous avez reconnu avoir débourser des sommes d’argent et avoir rendu des services à certains fonctionnaires gabonais dans vos précédentes déclarions. si cela n’est pas une forme corruption massive de fonctionnaire dite-moi comment vous qualifiez vos actes?
Il ya encore des pays comme ca en 2018? Envie d’y aller
Bonjour Olsen, Vous semblez être un copain de Monsieur Guido Santallo…