Le dépistage de masse des populations, en vue de freiner la propagation du coronavirus, a été lancé le 17 avril dans le Grand Libreville et la ville de Bitam. Le dépistage consiste à faire un prélèvement à l’aide d’une tige flexible dans le nez et la gorge du patient, pour des résultats rendus dans les 24 à 48 heures par les équipes médicales des sites agréés.

Max Limoukou annonçant l’effectivité du dépistage de masse, le 16 avril 2020 à Libreville. © Communication gouvernementale

 

Annoncé le 3 avril, le dépistage le dépistage de masse des populations est enfin effectif. Visant à renforcer l’efficacité de la riposte contre le coronavirus, cette opération a été lancée le 17 avril dans le Grand Libreville et la ville de Bitam, présentés comme les épicentres de la pandémie au Gabon.

Dans le Grand Libreville, le ministère de la Santé a retenu plusieurs sites pour le dépistage de masse. Il s’agit des Centres hospitaliers universitaires (CHU), les hôpitaux d’instruction des Armées, les hôpitaux, les centres de santé, le centre d’action sanitaire et sociale et les infirmeries militaires, a détaillé le ministre de la Santé. «À ces structures sanitaires publiques, s’ajoutent huit unités de dépistage mobiles et 15 établissements sanitaires privés identifiés pour une meilleure couverture du grand Libreville», a précisé le ministre de la Santé.

À Bitam, par contre, «le centre médical a été retenu pour le dépistage et d’autres sites pourront être ouverts en cas de nécessité», a indiqué Max Limoukou, soulignant que «plusieurs professionnels de santé mobilisés pour l’opération ont été formés» à cet effet. Le dépistage consiste à faire un prélèvement à l’aide d’une tige flexible dans le nez et la gorge du patient.

«Les résultats sont rendus dans les 24 à 48 heures par les équipes médicales des sites agréés. En cas de résultat négatif, un second prélèvement est recommandé 14 jours plus tard. Dans le cas où le résultat se révèle positif, le patient sera orienté dans une structure sanitaire agréée pour une prise en charge médicale», a souligné le ministre de la Santé.

L’opération concerne prioritairement toutes les personnes ayant effectué un voyage à l’étranger entre le 1er et le 19 mars 2020 ; les personnes ayant été en contact avec un sujet atteint du covid-19 ; les professionnels de santé ; les personnes présentant une comorbidité telle que : l’hypertension artérielle, le diabète, l’insuffisance rénale et respiratoire, la drépanocytose, le VIH, l’hépatite, l’obésité…

Le dépistage de masse priorise également toutes les personnes présentant une toux sèche, une fièvre, un mal de gorge, des difficultés respiratoires, de la fatigue et des céphalées ; les personnes du troisième âge ; les commerçants ; les personnels des forces de défense et de sécurité ; les transporteurs. Rien n’a filtré cependant quant à l’acheminement des populations sur les sites de dépistage, encore moins sur le dépistage des personnes «non prioritaires».

Qu’à cela ne tienne, Max Limoukou recommande d’appeler le 1410 pour la prise de rendez-vous. «Cette procédure a l’avantage de gérer les afflux importants que risquera de susciter l’opération de dépistage massif au niveau des différents sites retenus», a justifié le ministre de la Santé. Le ministre n’a pas manqué d’appeler les populations au civisme «quant au port obligatoire du masque dans les lieux et espaces publics et au respect des mesures barrières notamment».

 
GR
 

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