Coronavirus : le Gabon va-t-il fermer ses frontières aux Africains ?
Étant entendu que le 1/3 des cas positifs au coronavirus enregistrés sur le territoire national ces derniers mois sont des cas importés, dont la majeure partie est issue d’autres pays africains, les autorités gabonaises réfléchiraient actuellement sur le moyen de les limiter. Peu probable, une nouvelle fermeture des frontières est pourtant une des solutions, mais celle-ci comporte des risques au moment où le pays appelle à rendre effective l’intégration sous-régionale.
Selon les chiffres du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil), la province de l’Estuaire, et particulièrement la commune de Libreville, est celle qui compte le plus de cas de contamination au Covid-19. Avec un total de 7 075 cas confirmés depuis mars 2020, la capitale doit sa position au fait qu’elle est le principal point d’arrivée et de départ des voyageurs, grâce notamment à l’aéroport international Léon Mba.
Or, les autorités sanitaires affirment que le 1/3 des cas positifs enregistrés depuis le début de la crise sanitaire, établi à 9 740 à ce jour, sont des cas importés. En témoigne le tout premier cas rendu public le 12 mars 2020, en provenance de France.
Pourtant, si la France compte actuellement des millions de cas positifs, ce pays n’est pas celui d’où proviennent la majeure partie des cas ayant contaminé de nombreuses autres personnes au Gabon. Selon les autorités gabonaises, 90% des cas importés de Covid-19 viennent d’autres pays africains.
Question : faut-il à nouveau fermer les frontières aériennes et terrestres, en ciblant cette fois les pays du continent ? Cette éventualité est peu probable, voire très peu envisageable pour les risques qu’une telle mesure comporte, surtout pour l’économie du pays. Ce ne serait bénéfique ni pour la Zlecaf qui vient d’entrer en vigueur ni pour les ambitions d’intégration sous-régionale du Gabon.
Pourtant, face à la hausse du nombre de nouvelles contaminations au Covid-19 depuis octobre dernier et au risque d’introduction dans le pays de la variante britannique du virus, le gouvernement dit désormais envisager «tous les scenarii et se tient prêt à adapter sa stratégie de riposte avec la même exigence de protection et le même souci d’efficacité qu’en 2020». Y compris à fermer les frontières aux Africains ? On en doute.
2 Commentaires
Bonjour,
C’est vraiment triste Air France est en territoire conquis et vous envisagez fermé la porte à vos frères africain… Mais quesqui ne va pas ici ?
merçi pour le partage.