La COP29 s’ouvre à Bakou, en Azerbaïdjan, et le Gabon y réaffirme son rôle de leader dans la lutte contre les changements climatiques. Menée par Arcadie Svetlana Minguengui Ndomba, ministre de l’Environnement, du Climat et du Conflit Homme-Faune, la délégation gabonaise porte des objectifs ambitieux : renforcer les financements climatiques et accélérer la décarbonisation. Ce sommet est crucial, alors que les engagements mondiaux seront bientôt réévalués.

Arcadie Svetlana Minguengui Ndomba, ministre de l’Environnement. © D.R.

 

Réunissant des nations du monde entier du 11 au 22 novembre, la COP29 constitue une étape stratégique avant la COP30, prévue en 2025 à Belém, au Brésil. C’est un moment décisif pour le Gabon, qui y voit une occasion de faire entendre les priorités africaines sur la scène internationale et de consolider ses propres engagements climatiques face à l’urgence environnementale mondiale.

Depuis 2015, le Gabon s’est distingué en Afrique en adoptant des mesures avant-gardistes visant à réduire de 50 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025, se positionnant en modèle pour le développement durable et la protection de l’environnement. La COP29 offre ainsi au Gabon une opportunité de réaffirmer son leadership et d’encourager une action climatique plus ambitieuse et inclusive.

Objectifs de la délégation gabonaise

La ministre Minguengui Ndomba, accompagnée de Davy Onomori, Conseiller spécial du Chef de l’État, a souligné les priorités du Gabon, particulièrement l’augmentation des financements climatiques pour les pays en développement. «Le financement climatique demeure la priorité des pays africains», a-t-elle affirmé, insistant sur l’importance d’adopter des mesures concrètes pour la décarbonisation et la résilience.

Le Gabon propose un nouvel objectif chiffré pour les financements climatiques, remplaçant l’engagement de 100 milliards de dollars annuel pris en 2009. Cet ajustement est essentiel pour répondre aux besoins actuels des pays africains face aux effets croissants du changement climatique.

Débats de la COP29 : financements et crédits carbone

Des membres de la délégation gabonaise. © D.R.

Deux thématiques centrales seront abordées à la COP29 : les financements climatiques et les crédits carbone. Ce dernier dispositif, souvent critiqué pour son inefficacité et ses dérives de «greenwashing», sera l’objet de discussions visant à établir des règles plus strictes pour maximiser son impact réel sur la réduction des émissions. La présidence azerbaïdjanaise entend renforcer la crédibilité de ce marché.

Les financements climatiques, vitaux pour les pays en développement dans leurs efforts d’adaptation et d’atténuation, seront également au cœur des débats. L’objectif est d’atteindre un consensus pour fixer un objectif financier collectif plus ambitieux et adapté aux enjeux actuels.

En marge de la cérémonie d’ouverture, la ministre gabonaise, accompagnée du Conseiller spécial du Chef de l’État et Secrétaire permanent du Conseil national climat, a échangé avec des représentants de la société civile gabonaise présents, tels que Fabrice Ntchango, Secrétaire permanent de l’initiative One Forest Youth Initiative (OFYI), Loïc Moukagni Mounguengui de l’ONG Développement durable et bien-être, et Jeanau Gérard Yembi Pambou, champion national d’éloquence de «La Voix des jeunes pour le développement durable».

Pour le Gabon, la COP29 est une tribune pour rappeler l’urgence de financer les initiatives climatiques et réaffirmer son engagement pour un avenir durable.

 
GR
 

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