Face à la persistance des contrôles «abusifs» pratiqués par les Forces de l’ordre au préjudice des usagers, le commandant en chef des Forces de police nationale, le général de division Serge Hervé Ngoma, a instruit l’ensemble des chefs d’Unités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire cesser ces pratiques, sans délai. «Les policiers auteurs de ces dérives s’exposent-ils à de lourdes sanctions, tout comme leurs chefs hiérarchiques».

Le commandant en chef des Forces de police nationale, le général de division Serge Hervé Ngoma, interdit les contrôles routiers «intempestifs » sur l’ensemble du territoire national. © D.R.

 

À travers une note de service signée le 16 février 2024, le commandant en chef des Forces de police nationale, conseiller spécial du président de la Transition, le général de division Serge Hervé Ngoma, a interdit formellement les contrôles routiers «intempestifs» sur l’ensemble du territoire national. «J’instruis instamment l’ensemble des chefs de l’Unité à prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire cesser ces pratiques, sans délai», a martelé Serge Hervé Ngoma. 

Selon, le commandant en chef, les informations concordantes portées à l’attention des plus hautes autorités de l’État font état de la persistance des contrôles «abusifs» pratiqués par les Forces de l’ordre au préjudice des usagers, malgré les multiples rappels à l’ordre à ce sujet. La nécessaire régulation de la circulation routière ne saurait justifier les abus enregistrés sur la voie publique. «Il est rappelé qu’en cas d’infraction dument constatée, l’agent doit règlementairement procéder à la verbalisation de l’usager en cause. Aussi, les policiers auteurs de ces dérives s’exposent-ils à de lourdes sanctions, tout comme leurs chefs hiérarchiques», a-t-il averti. Il invite l’ensemble des chefs d’Unités à veiller à l’application stricte des présentes instructions. 

Cette interdiction des contrôles intervient dans un contexte ou depuis le «coup de libération», les autorités gabonaises veulent mettre fin aux comportements des agents indélicats afin de redorer l’image des Forces de défense et de sécurité. Elles souhaitent une armée fondée sur l’observation des lois et des textes en vigueur, avec le respect des droits et des libertés des citoyens.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Le Kamite dit :

    Très bien! Dans d’autres juridictions, être affecté à la régulation de la circulation routière est souvent perçu comme une sanction pour les policiers. Mais curieusement, dans notre contexte, c’est le policier lui-même qui sollicite cette tâche. Pourquoi un tel engouement? La réponse semble résider dans la perspective de rançonner les automobilistes. Un constat alarmant émerge : un grand nombre parmi eux ne maîtrisent pas les règles du Code de la route, une lacune d’autant plus surprenante qu’elle devrait être comblée durant leur formation initiale. Malheureusement, ce qui persiste dans leur mémoire professionnelle, c’est l’usage abusif de leur autorité ou de leur pouvoir.

    Au lieu de se positionner aux points névralgiques pour réguler le trafic, ces agents préfèrent souvent occuper les bas-côtés des routes, absorbés par leurs téléphones portables, ou pire, engagés dans des pratiques de racket automobile. Une situation inacceptable qui démontre combien certains ripoux ont fait de la route leur fonds de commerce.

    Face à cette dérive, il devient impératif d’instaurer un mécanisme de signalement, peut-être par le biais d’un numéro vert, afin de mettre fin à ces abus et restaurer la confiance dans les forces de l’ordre

  2. Missambo dit :

    Y’a du boulot hein !

  3. FINE BOUCHE dit :

    Quand nous regardons le nombre impressionnant de personnes qui ont été prises en défaut de faux actes de naissances, de faux diplômes, usurpations de la nationalité gabonaise, des antécédents judiciaires et des comportements incompatibles avec l’exercice de la fonction de policier. Ceci est une utopie.
    Comment autant de personnes malveillantes se sont présentées à ce concours. Donc, il est vrai que lorsque l’on avait un voyou ou un bandit dans la famille on cherchait des parents pour leur faire intégrer la police.

Poster un commentaire