Conservation du Tridom : Les parlementaires du Repar AC pour une gouvernance renforcée et durable des ressources naturelles
En tournée au Gabon après le Cameroun et le Congo, une délégation Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Repar AC) s’est rendue dans le segment gabonais du paysage tri-national Dja-Odzala-Minkébé (Tridom) du 2 au 7 novembre. L’idée était d’évaluer les défis de conservation dans cet espace transfrontalier qui a également besoin de se développer.
En visite de travail dans le segment gabonais du paysage tri-national Dja-Odzala-Minkébé (Tridom) du 2 au 7 novembre des parlementaires membres du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Repar AC) ont opté pour une gouvernance renforcée et durable des ressources naturelles du Tridom. «Écorégion essentielle de forêts tropicales humides de l’ouest du Bassin du Congo», le Tridom, cette zone transfrontalière partagée entre le Gabon, le Cameroun et le Congo, fait pour ainsi dire, face à des enjeux critiques de conservation.
Vaste complexe forestier d’une superficie de 191 541 km², reconnue pour sa biodiversité exceptionnelle, il abrite 11 aires protégées et constitue un refuge pour des espèces emblématiques menacées comme l’éléphant de forêt, le gorille de l’ouest et le chimpanzé. Cependant, notent les parlementaires du Repar AC, cette biodiversité fait face à des menaces pressantes telles que le braconnage, l’exploitation forestière, l’exploitation minière et les conflits d’usage de la terre. Sur le terrain, ils ont constaté l’ampleur des défis liés à sa conservation au Gabon.
Du travail à faire dans les trois États
Entre échanges avec les autorités locales, les acteurs de la conservation, et les communautés riveraines, afin de renforcer les actions de protection de cette écorégion tout en soutenant le développement durable pour les populations locales et discussions sur les enjeux de gouvernance environnementale, le conflit homme-faune, les impacts de l’exploitation des ressources naturelles, ainsi que la nécessité de coordonner les actions transfrontalières pour protéger ce patrimoine, ils ont exprimé leur engagement à mobiliser les «ressources législatives et politiques nécessaires pour promouvoir une gestion intégrée et durable du Tridom».
«Nous nous rendons compte qu’il y a du travail à faire dans les trois États. Le travail qui consisterait à faire que nous nous battons naturellement pour protéger, pour conserver, mais également nous devons nous battre pour développer», a déclaré Odette Massussa, la sénatrice congolaise chef de mission et vice-coordinatrice du Repar AC. «Parce que s’il n’y a pas de personne, la forêt elle est toute vierge, il n’y a personne pour l’explorer, pour l’exploiter, ce n’est pas bien. Mais le faire avec toute l’harmonie dans les trois États, parce que nous avons en partage ce même massif forestier, et le faire dans les normes requises», a-t-elle ajouté.
Si les parlementaires ont également souligné l’importance d’inclure les communautés locales dans la gestion des ressources et d’encourager des alternatives économiques durables, leur mission marque une étape importante dans la coopération intergouvernementale pour la préservation de l’un des plus grands massifs forestiers d’Afrique centrale. Ce, en visant un équilibre entre la conservation de la biodiversité et le développement économique au bénéfice des populations locales.
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