Conjoncture : Fin de parcours pour Panalpina au Gabon
Longue de quatre décennies, l’aventure gabonaise de l’opérateur suisse, spécialisé dans la logistique et les transports internationaux, prendra fin le 31 mars prochain.
La société Panalpina, dont on voit ici le siège de Port-Gentil, vient d’annoncer son départ du Gabon. © Gabonreview
Après Shell il y a quelques jours, c’est au tour d’un autre opérateur historique de quitter le Gabon. Après 40 ans de présence dans le pays, Panalpina y a annoncé l’arrêt de ses activités. Comme une bombe, la nouvelle a été lâchée par le directeur de l’opérateur de logistique et de transports internationaux lors d’une réunion avec son personnel, le 22 mars dernier à Port-Gentil.
«Il nous a annoncé crûment que la société ferme officiellement cette fin du mois. Une vague d’employés doit partir cette fin du mois de mars et une autre à la fin du mois d’avril», a confié à Gabonreview, un délégué du personnel. Comme c’est le cas en pareille circonstance, la nouvelle a provoqué une onde de choc chez tous les salariés, d’autant plus que la société leur a seulement promis un bonus de deux mois de salaire à chacun d’eux.
Excédés par la situation, les employés ont saisi la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), afin de contester la démarche de leur employeur. «On ne peut pas fermer la société puis faire fi de l’ancienneté de beaucoup d’entre nous. Il est inadmissible qu’un employé ayant vingt ans de service soit traité de la même manière qu’un autre ayant intégré récemment la société. Nous ne l’acceptons pas et déclencherons une grève si cela est nécessaire pour faire entendre raison à la direction», a réagi un autre représentant des travailleurs.
Lors de la réunion avec les salariés, le directeur général a justifié la fermeture de la société par la conjoncture difficile qui met à mal le fonctionnement de toutes les sociétés actuellement. Il aurait également évoqué la responsabilité de l’administration du Travail qui a rejeté le plan de licenciement économique mis en place pour alléger les charges de la société.
«Si vous n’acceptez pas ce que vous propose la société, elle sera mise en liquidation ainsi vous irez vous arranger avec le liquidateur», aurait ainsi lancé le directeur général de Panalpina. Celui-ci réorienterait tous les clients de Panalpina vers la société Action rapide Transit (ART). Une manœuvre pas du tout du goût des désormais anciens employés de Panalpina, décidés avec leur syndicat à renégocier le montant du bonus de séparation.
Cette douloureuse issue traduit ainsi les difficultés de la société dans un contexte économique difficile, déjà matérialisé l’année dernière par la fermeture de son agence à Libreville. Par ailleurs, le départ annoncé de Panalpina, couplé à celui de Shell Gabon, quelques jours plus tôt, laisse présager le pire chez les plus pessimistes. Pour ces derniers, il ne fait aucun doute que d’autres sociétés suivront la même voie s’il n’y a pas d’embellie significative.
10 Commentaires
40 ans c’est pas 40 jours ni mois ,mais années. vous avez raclé reclé l’argent du Gabon comme c’est fini on ferme , laisser le pays aux chinois qui nous construit au moins les stades, font les routes.
Mon frère,
Comme tu le dis si bien, 40 ans c’est pas 40 jours. Si tu avais les capacités de COMPRENDRE les contours de cette histoire, t’aurais sans doute eu un autre discours.
Pose toi simplement la question de savoir pourquoi les grandes compagnies quittent le pays, les unes après les autres depuis 2015.
J’ai juste un regret particulier, pour ces mères et pères de familles, après 10, 20, et plus de 30 ans de loyaux services, comment vont-ils être soldés ?
Panalpina va t-il respecter la procédure du licenciement pour motif économique? pas du tout garanti, les allures du Patron montrent qu’il a sans doute l’intention de faire comme les autres..
Ohoh J.J sobraga rend fou !!!
Ils n’ont pas raclé l’argent du Gabon.
Ils sont venus et ont créé une entreprise au Gabon et ont gagné ou perdu leur argent ( le leur pas celui des gabonais).
Il faut arrêter de penser ou croire que les investisseurs sont des voleurs.
Tout à fait d’accord avec Harvy, malheureusement le signal envoyé par toutes ces sociétés sur le départ ne laisse rien présager de bon,il faut tout reconstruire avec qui? avec quoi?
L’égalité des chances.Avec BOA c’est le temps…
les résultats malheureux d’un naufrage politique…crime à grande échelle.
il faut dire ici que le gabon ne garantie plus la securité des investisseurs,à la fin c est tjrs le people qui pait le lourd trubu,jean Jacques va compter ts maniocs à okodja,laisses les gars intello et integres du gabon,la liquidation judicaaire, va etr compliquee, quelle mesure rpressiv le Gabon a mi en place pour ce genre de situation, dommage et pathetiq
Si le rédacteur pouvait nous donner le nombre d’employés que compte cette entreprise se sera bien.
C’est l’occasion d’investir vous mm dans votre pays. Pourquoi tjr vouloir etre des employés toute votre vie et attendre que des étrangers viennent investir chez vous?