Le Collectif pour l’aide et soutiens aux musulmans (Casm) a dénoncé, le 3 janvier à Libreville, les irrégularités autour de l’organisation du 4e congrès de la communauté musulmane du Gabon (CMG). Un conclave ne traduisant ni plus ni moins qu’une volonté «d’ostraciser systématiquement toutes les voies qui visent à instaurer un islam consensuel et respectueux des lois et règlements du pays», a regretté le Casm.

Serge Alihou Moutsinda (bout de table) lors de sa déclaration, le 3 février 2022 à Libreville. © Gabonreview

 

Ouvert le 31 janvier dernier à Libreville, le 4e congrès de la communauté musulmane du Gabon (CMG) passe mal auprès du Collectif pour l’aide et soutiens aux musulmans (Casm). Le 3 janvier à Libreville, ce groupement a dénoncé l’organisation de ce conclave organisé le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG), 12 ans après. «C’est par voie de presse que le Collectif découvre, comme tout le peuple, l’annonce par le bureau sortant du CSAIG de l’organisation d’un congrès d’un congrès de la deuxième religion du Gabon», s’est étonné le porte-parole du Casm.

«A la suite de l’information, sans aucune transition, il s’en suivra la publication des compostions des coordinations, du bureau du congrès et celles des commissions. Une situation que le collectif considère comme un véritable mépris du bureau sortant qui n’a pas jugé nécessaire de nous faire parvenir une copie des instructions du Rais, encore moins une simple invitation formelle aux débats d’avant congrès», a regretté Serge Alihou Moutsinda. Le congrès se tient sous le thème ‘’Le défi de l’évolution et du développement de l’islam dans le contexte sociologique gabonais’’.

Articulées autour de 5 commissions, ces assises, qui s’achèveront le 13 février prochain, devraient permettre aux commissaires de jeter un regard froid et lucide sur l’état de la communauté musulmane afin de proposer les meilleures modalités pour répondre au défi de l’évolution et du développement de cette religion dans ce pays laïc. Un évènement censé être organisé par «un bureau élu par consensus» à la tête du CSAIG, a insisté le Casm. Ce qui n’est visiblement pas le cas, Ismaël Osseni Ossa ayant été imposé à la tête de CSAIG en 2010, pense le Casm.

«Le congrès actuellement amorcé ainsi que les compositions de ces différentes commissions viennent confirmer, une fois de plus, la volonté de la galaxie de l’imam Ismaël Osseni Ossa d’ostraciser systématiquement toutes les voies qui visent à instaurer un islam consensuel et respectueux des lois et règlements du pays, d’une part, et de faire la promotion des musulmans autochtones dans les instances dirigeantes de la communauté musulmane, d’autre part», a conclu Serge Alihou Moutsinda.

 
GR
 

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