Conflit social à la Comilog : Le ministre du Travail dénoue la crise avec un accord tripartite
Lentement, mais surement, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilo) sort de la zone de turbulences dans laquelle elle s’est retrouvée depuis plusieurs mois. Le 30 décembre dernier, sous la houlette du ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, Adrien Nguema Mba, la direction générale et les six syndicats engagés dans un mouvement de grève ont fait un pas significatif vers la résolution de leur conflit. Prémices d’un retour à un climat social apaisé et serein au sein de la première entreprise du pays, un protocole de médiation a été signé.
L’administration de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) fait face, depuis plusieurs mois, à une crise ayant bousculé le premier producteur mondial de manganèse à haute teneur. De préavis de grèves à grèves en passant par des médiations non-abouties, l’entreprise a en effet connu des périodes troubles inédites. S’étant autosaisi du dossier, le ministre du Travail et de la Lutte contre le Chômage, Adrien Nguema Mba, mène désormais la médiation pour une sortie de crise durable. C’est d’ailleurs sous ses auspices qu’un protocole de médiation a été signé, le 30 décembre dernier.
Le document a été approuvé et signé par la direction générale de la Comilog et les six syndicats à la manœuvre des différents débrayages. Au sein de l’entreprise, on évoque «un pas significatif vers la résolution de leur conflit».
En s’autosaisissant de la médiation, l’ambition du chef du département du Travail au gouvernement de la Transition était d’apaiser les tensions et de ramener un climat social serein au sein de la filiale gabonaise du groupe Eramet. Mais aussi ouvrir la voie à des discussions franches, sincères et constructives pour le bien de tous.
Selon les notes de la Communication de la Comilog, le protocole de médiation de ce différend du travail est bâti autour de plusieurs points clés, à savoir «la mise en place d’une Commission paritaire tripartite qui porte sur les doléances de négociation salariale» ; le «Plan d’accession à la propriété (PAP).
«Les parties ont convenu des différentes modalités au Protocole d’accord sur le dispositif d’aide à l’accession à la propriété des salariés de Comilog de 2013», précisent les sources de la Comilog, ajoutant que les autres points clés sont «la mise en place d’une Commission technique qui porte sur les revendications des partenaires sociaux» et «la mise en place d’un «Comité permanent de suivi» du protocole de médiation pour la promotion du dialogue social, placé sous l’autorité du ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage».
Au terme de la signature, les parties se sont engagées «à appliquer ce protocole de bonne foi afin de retrouver un climat social plus serein».
Pendant plusieurs mois, selon certaines voix autorisées, cette crise a paralysé l’entreprise et a mis un coup à la politique du chef de l’État qui prône le plein emploi et s’active à relever l’économie du pays. En même temps, elle a mis en difficulté cette compagnie, fleuron de l’économie nationale, premier client de la SEEG, de Total Gabon, de la Société de patrimoine, etc. «Toucher Comilog, c’est paralyser l’économie nationale», se désolait un cadre de l’entreprise. Chiche que le ministre Adrien Nguema Mba a trouvé ainsi la formule miracle pour ramener la paix et la quiétude au sein de cette entreprise.
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