Créées par arrêtés ministériels du 13 mars 2025, les brigades de chasse et d’atténuation du conflit homme-faune ont été lancées, le 17 mars, par le ministre des Eaux et Forêts, le général de brigade Maurice Ntossui Allogo. La mise en place de ces instruments marque une étape cruciale dans la gestion de ce conflit impactant régulièrement les familles et les économies au Gabon.

Les officiels appréciant les cartes de déploiement des brigades sur le terrain. © D.R.

 

Développer des solutions durables concernant le conflit homme-Faune au Gabon, telle est l’ambition des autorités gouvernementales qui aspirent à trouver un juste milieu et un équilibre adéquat entre l’homme et les animaux. Dans cette optique, le ministre des Eaux et Forêts, chargé du Conflit Homme-Faune, le général de brigade, Maurice Ntossui Allogo, a lancé, le 17 mars à Libreville, des brigades de chasse et d’atténuation du conflit homme-faune.

Centré sur la protection des populations vulnérables

Lancées en présence des représentants des ministères de l’Intérieur et de la Défense, ainsi que du gouverneur de la province de l’Estuaire, ces brigades bénéficient d’outils de travail d’importance, à l’exemple de neuf véhicules tout-terrain et de kits d’équipements destinés aux chefs de brigade. Toutes choses témoignant de la volonté du gouvernement de doter les brigades des moyens nécessaires à leurs missions.

Lors de cette cérémonie, Maurice Ntossui Allogo a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la politique du président de la Transition, Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, dont la vision est d’améliorer la cohabitation entre les hommes et la faune sauvage. «Le président de la République a fait de l’environnement un pilier central du développement durable de notre pays, conciliant croissance économique et conservation du patrimoine naturel. Nous mettons en application ses instructions, centrées sur la protection des populations vulnérables», a-t-il déclaré.

Dès la semaine prochaine, indiquent des sources du ministère de l’Environnement, les brigades provinciales seront déployées pour mener des actions concrètes à savoir, les battues administratives encadrées. On explique qu’«en collaboration avec d’autres ministères, les brigades réaliseront des battues administratives encadrées, et sensibiliseront les populations locales sur l’importance de la conservation et les bonnes pratiques pour minimiser les conflits».

1 130 clôtures ont déjà été installées dans 555 villages

Les officiels posant lors de la cérémonie. © D.R.

Ces brigades agiront également pour la gestion durable de la chasse via les contrôles permettant le respect et la conformité aux normes sanitaires. Elles viendront de même en aide aux victimes du conflit homme-faune. À ce niveau, on indique qu’«une autre mesure forte prise par le gouvernement est l’établissement d’un budget dédié au soutien des personnes blessées en raison de ce conflit, ainsi qu’aux familles des victimes».

Au ministère de l’Environnement, on précise encore que «pour pérenniser ces actions de prise en charge, le gouvernement étudie la possibilité de créer et d’alimenter un fonds dédié au conflit homme-faune». «Ce fonds pourrait permettre d’indemniser les pertes de cultures et d’apporter un soutien financier et médical en cas de blessures ou de décès», souligne notre source.

Depuis quelques années, le gouvernement tente tant bien que mal de trouver des solutions pérennes à ce conflit opposant les hommes aux animaux. À ce jour, le gouvernement annonce que 1 130 clôtures ont déjà été installées dans 555 villages, réduisant significativement les incursions d’éléphants et augmentant les productions vivrières.

Le ministère chargé du conflit homme-faune a récemment mobilisé 6 milliards 250 millions de francs CFA auprès du programme Cafi (qui accompagne le pays dans la protection de son environnement, la promotion du développement durable et la lutte contre les changements climatiques) pour l’installation de 1 800 clôtures électrique soit 200 clôtures électriques supplémentaires par province. Toutefois, la recherche d’autres techniques d’atténuation de ces conflits se poursuit.

 
GR
 

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