Il s’agit d’un système de gestion informatique chargé de traiter et de stocker des informations, les résultats d’enquêtes et d’études de terrain en vue de régler les conflits opposant depuis des années les hommes aux pachydermes à travers le pays. Le lancement de cette plateforme présentée comme un outil d’aide à la décision a eu lieu ce mercredi 23 mars, à Libreville.

La Base de données nationale permettra de gérer efficacement les conflits Homme-Éléphant. © D.R.

 

 

Photo de famille après la présentation. © D.R.

S’approche-t-on de la fin du conflit Homme-Éléphant au Gabon ? Au secrétariat exécutif de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) où est piloté le projet «GeFaCHE» (Gestion de la faune et des conflits Homme-Éléphant), on est convaincu que le phénomène devrait être beaucoup moins prégnant dans quelques années grâce à la Base de données nationale des ressources naturelles et des conflits opposant l’homme au pachyderme dont le lancement a été effectué mercredi 23 mars à la faveur d’une cérémonie officielle à Libreville. Ce nouvel outil est présenté comme «un système de gestion de gestion informatique où sont traitées et stockées des informations, des données d’enquêtes et d’études».

Financée par la Banque mondiale par le biais du GeFaCHE, cette plateforme entend proposer des moyens d’atténuation des Conflits Homme/Faune (CHF). Elle apparaît ainsi comme «un outil d’aide à la décision» qui permettra de connaître les zones les plus touchées par les CHF, d’avoir des informations plus précises sur les animaux incriminés, la fréquence et le type de conflit le plus récurrent, précise Dre Larissa Moukagni, experte en conflit Homme-Eléphant.

«La base de données des ressources naturelles aidera dans le déploiement des mesures telles que les battues administratives, l’érection des clôtures électriques. Elle permettra également de programmer si nécessaire une opération d’indemnisation à la suite d’une destruction de culture par des animaux, notamment les éléphants», précise l’experte. L’ANPN dit être désormais en possession d’un outil permettant aux autorités de bénéficier d’un moyen fiable censé assurer une meilleure traçabilité des informations liées aux plaintes des populations victimes de dévastation de leurs cultures voire de leurs habitats.

La Banque mondiale a offert un véhicules 4×4 à l’ANPN pour la mobilité de ses équipes. © D.R.

Les clôtures électriques comme solution

Dans la recherche de solutions liée au conflit Homme-Eléphant, la préservation du pachyderme apparaît comme une des priorités. D’autant plus que «l’éléphant est une espèce intégralement protégée au Gabon du fait du rôle prépondérant qu’il joue dans le maintien de la biodiversité de l’écosystème dans lequel il vit. Sa protection est donc vitale pour la conservation de nos ressources naturelles», défend Christian Tchemambela rappelant que c’est en 2016 que le gouvernement a opté pour la construction des clôtures électriques.

Pour le secrétaire exécutif de l’ANPN, «cette solution permet d’atténuer les souffrances de nos compatriotes face aux dévastations de leurs plantations par le pachyderme. La DGFAP et l’ANPN ont déjà construit 16 clôtures électriques sur le territoire national. Le ministère des Eaux et Forêts ambitionne d’en construire 30 autres d’ici à 2023».

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire