Conflit entre Israël et le Hamas : le Gabon déçu du Conseil de sécurité de l’ONU
À la suite du rejet, mercredi 18 octobre, de la nouvelle résolution proposée par le Brésil pour des «pauses humanitaires» afin de livrer une aide vitale à des millions de personnes à Gaza, le Gabon, par la voix de son Représentant permanent Michel Xavier Biang, a regretté l’incapacité du Conseil de sécurité de l’ONU à transcender ses divisions.
«En tant que conseil de sécurité, notre mandat est d’arrêter les guerres à défaut de les prévenir et d’atténuer la souffrance humaine née des crises. Ce matin (18 octobre 2023, NDLR), le Conseil de sécurité n’a pas été à la hauteur de son mandat.» C’est peu de le dire, le rejet de la nouvelle résolution proposée par le Brésil pour des «pauses humanitaires» dans le but de livrer une aide vitale à des millions de personnes à Gaza n’a pas plu au Gabon dont le Représentant permanent n’a pas caché sa déception quant au fait que l’organe onusien «n’ait pu transcender ses divisions et sa fragmentation», y compris face «aux populations civiles de Gaza qui tombent sous les frappes indiscriminées de missiles et de roquettes et qui sont privées de tout moyen de survie».
«Mon pays a voté en faveur du projet de résolution soumis par la présidence brésilienne et des deux amendements proposés parce qu’il est crucial et urgent d’agir pour le Conseil, après avoir condamné fermement les attaques barbares contre Israël, le 7 octobre dernier, tout en reconnaissant le droit d’Israël à la légitime défense qui doit s’exercer dans le respect du principe proportionnalité et de distinction entre les combattants et les civils», a rappelé Michel Xavier Biang après avoir regretté qu’«une fois de plus, le tout politique et le tout géopolitique a paralysé la capacité d’action du Conseil».
Le Gabon, qui appelle à un arrêt immédiat des hostilités et à l’ouverture de couloirs humanitaires dans le but d’atténuer la souffrance des civils à Gaza, estime dès lors que le Conseil de sécurité de l’ONU perd un peu plus de sa crédibilité et voit sa réputation entamée après ce rejet. Pour rappel, c’est le véto des États-Unis qui a pesé en faveur dudit rejet. Or, il se trouve qu’au moment, le président Joe Biden était en déplacement en Israël.
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