Confinement : Les forces de l’ordre autorisées à interpeller les passants dans la rue

Pour limiter davantage les déplacements non essentiels observés depuis l’entrée en vigueur de la mesure de confinement du Grand Libreville, les policiers et gendarmes disposés dans les rues seront bientôt autorisés à interroger les passants sur leurs destinations, annonce le gouvernement qui prévoit déjà des amendes aux inciviques.

Pour limiter les déplacements non essentiels lors du confinement, les forces de l’ordre seront autorisées à interpeller les passants dans la rue. © D.R.
Face aux actes d’incivisme observés ces derniers jours et particulièrement à l’intérieur du Grand Libreville où seuls les déplacements d’ordre sanitaire, alimentaire, sécuritaire et professionnel (pour les services jugés essentiels) sont autorisés, le gouvernement s’apprête à sévir. Après avoir annoncé qu’ils étaient autorisés à rentrer dans les domiciles des particuliers soupçonnés d’accueillir des activités contraires aux mesures de prévention liées au Covid-19, les autorités annoncent que les agents des forces de l’ordre pourraient bientôt interpeller les passants dans la rue.
L’annonce, faite par Rose Christiane Ossouka Raponda au terme d’une réunion de travail jeudi avec le Premier ministre et quelques-uns de ses collègues, vise à limiter au maximum les déplacements jugés non essentiels dans les communes de Libreville, Owendo, Akanda, Ntoum et à la Pointe-Denis. Il s’agit, précise la ministre d’État à la Défense nationale, d’imposer le respect lié à la mesure de confinement du Grand Libreville.
«Cette mesure de confinement est effective depuis le dimanche 12 avril à minuit, mais les forces de sécurité et de défense observent que la plupart de nos concitoyens circulent à travers les voies. Dans quelques jours, ces forces de sécurité et de défense vont commencer à demander à chacune des personnes qui va circuler où elle va et des amendes seront infligées à certains», prévient Rose Christiane Ossouka Raponda.
La ministre assure par ailleurs que «tout ceci, c’est pour le bien de la population, afin que cette pandémie ne se propage pas» dans le pays. Si elle annonce la présence des forces de 2e et 3e catégories sur le terrain, elle précise également que, conformément à l’article 384 du Code pénal qui punit la mise en danger de la vie d’autrui, les inciviques risquent une peine de prison de 10 ans au maximum et d’une amende de 5 millions de francs CFA.

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