Après la mise en place des structures et organes de gouvernance de la Conférence régionale des recteurs de l’Afrique centrale et Grands Lacs, la deuxième édition de cette institution à Libreville va permettre de passer à l’acte. Il est question de revoir le rôle des universités dans le développement de la société. 

Ouverture de la 2e édition de la Conférence régionale des recteurs de l’Afrique centrale et Grands Lacs, le 18 juillet à Libreville. © GabonReview

 

L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) organise depuis ce jeudi 18 et jusqu’au 19 juillet 2024 à Libreville, la 2e édition de la Conférence régionale des recteurs de l’Afrique centrale et Grands Lacs (C2R ACGL). Cette édition est une continuité après celle de Kinshasa en République démocratique du Congo.

«Cette deuxième édition est une édition de la concrétisation après avoir mis les fondations et créé les commissions de réflexions thématiques en ayant précisé les priorités de développement de nos universités dans cette région, après avoir choisi les universités qui vont coordonner les travaux cette année, nous passons à l’acte, parce qu’il est très important pour nous de changer les rôles des universités dans cette région», a expliqué le Pr Slim Khalbous, recteur de l’AUF. 

Selon le recteur, les universités ont un rôle extrêmement important dans le développement et la transformation de l’Afrique en général et plus particulièrement de l’Afrique centrale. «C’est l’objectif premier de ce genre de rassemblement, pouvoir avoir plus de 70 ou de 75 recteurs venant des 10 pays de la région qui pendant deux jours travaillent ensemble sur des projets très concrets d’une collaboration concrète sur des sujets extrêmement importants comme la transformation de la recherche qui devient un acteur du changement de nos sociétés», a-t-il fait savoir. 

La photo de famille des participants. © GabonReview

Aussi, l’idée est de travailler sur la question de l’emploi parce que pendant trop longtemps on a pensé que l’université n’avait pas un rôle d’insertion professionnelle. Elle devait enseigner, mais l’insertion professionnelle était du rôle des États et des entreprises. Aujourd’hui ça a changé, l’université doit absolument prend tout son rôle dans l’insertion possible de ses jeunes dans le travail, avec un changement dans la manière d’enseigner. «Les matières que nous enseignons doivent changer en fonction des besoins de nos pays. Accompagner nos jeunes pour être adapté aux besoins de nos sociétés est un rôle fondamental et c’est comme ça qu’on changera aussi l’image de l’université qui pourra passer d’un acteur social et d’un acteur de formation à, aussi un acteur de développement économique», a indiqué le Pr Slim Khalbous. 

Cette rencontre intervient dans un contexte où au Gabon, l’écosystème actuel est marqué par une grande vitalité. Notamment dans la construction et la réhabilitation des infrastructures, le renfoncement de la gouvernance académique et d’autres initiatives mises en route pour améliorer la qualité du fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. «Cette conférence vient à point nommé, car il va certainement contribuer à revitaliser davantage la coopération entre nos universités. Nous serons très attentifs aux résolutions et recommandations issues de vos travaux pour continuer de nous en inspirer dans le processus de développement déjà lancé, pour ce qui concerne le Gabon par le ministre de l’Enseignement supérieur», a déclaré Éric Lembe Moussinga, directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur en ouvrant les travaux de la C2R ACGL. 

La conférence de Libreville constitue un moment important de cohésion, d’écoute des membres de l’AUF et de partage d’informations. Elle a vocation à devenir un levier de la diplomatie scientifique francophone, mais aussi un moyen privilégié de renforcer le réseau des membres et de le fédérer autour d’actions prioritaires pour la jeunesse des pays d’Afrique centrale.

 
GR
 

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