Après plus d’un an de détention, Sylvia et Noureddin Bongo Valentin ont pu bénéficier la semaine dernière à Libreville de la visite de leurs avocats. Une visite confirmée par le procureur de la République dont le communiqué sur les conditions de détention de l’épouse et du fils aîné d’Ali Bongo a toutefois été jugé mensonger par ces avocats qui promettent des révélations bientôt.

Le procureur de la République, Bruno Obiang Mve, livrant sa communication sur Gabon 1ère, le 20 décembre 2024 (capture d’écran). © GabonReview

 

Enfin ! Après plus d’un an de dénonciations et de tractations avec les militaires au pouvoir au Gabon, les avocats de Sylvia et Noureddin Bongo Valentin ont pu rendre visite à leurs clients au sein de la prison centrale de Libreville où ils sont incarcérés pour des faits présumés de «blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux» pour l’une et de «corruption» et «détournements de fonds publics» pour l’autre. Cette visite, effectuée le jeudi 19 décembre par Me François Zimeray, Me Catalina de la Sota et Me Gisèle Eyué Bekalé a été confirmée par le procureur de la République, Bruno Obiang Mve.

Dans un communiqué diffusé au JT de la télévision publique Gabon 1ère, vendredi, le magistrat, qui a assuré que «ces rencontres se sont déroulées librement et dans le strict respect des droits de la défense et de la confidentialité des échanges entre les avocats et leurs clients», a par ailleurs tenu à indiquer que «ces avocats ont constaté que leurs clients n’ont jamais été torturés au sein de la prison de Libreville».

«C’est faux !»

Seulement, les déclarations du procureur ont été contestées le lendemain par les mêmes avocats qui disent avoir été stupéfaits que le magistrat gabonais ait soutenu que l’épouse et le fils aîné d’Ali Bongo, le président déchu, sont détenus dans des conditions normales et qu’ils n’auraient pas été torturés. «C’est faux !» protestent-ils. «Nous sommes encore sous le choc de ce que nous avons vu et contestons totalement les allégations mensongères d’un procureur manifestement aux ordres».

Contrairement aux dires de Bruno Obiang Mve, François Zimeray et Catalina de la Sota dénoncent «17 mois de détention arbitraire reposant sur une mise en scène, durant lesquels les droits de la défense ont été constamment ignorés». Aussi annoncent-ils «prochainement des révélations inédites et précises à la presse».

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Dans l’esprit, et non dans la lettre, certaines injustices subies par certains peuvent être perçues comme une forme de justice. C’est le cas des Bongo.

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