À travers une note d’orientation le 4 juin, l’Union nationale (UN) a demandé à l’ensemble de ses militants de continuer les activités du parti et de soutenir les actions du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Alors que le Dialogue national inclusif (DNI) avait, entre autres propositions, recommandé la suspension des partis politiques, ce parti rappelle que les conclusions du DNI non traduites en textes législatifs ne sont opposables à personne. Elles ne cadrent d’ailleurs, pour la plupart, pas avec sa vision du Gabon.

Minault Maxime Zima Ebeyard aux côtés de Paulette Missambo et Jeanine Taty Koumba en septembre 2023. © D.R.

 

Au Gabon, l’Union nationale (UN) a joint sa voix à celles qui remettaient déjà en cause les conclusions du Dialogue national inclusif (DNI). À travers une note d’orientation signée de son secrétaire exécutif le 4 juin, ce parti politique qui a par ailleurs pris part au DNI, a indiqué que beaucoup de ces conclusions ne cadrent pas avec sa vision du Gabon. «Notamment, en ce qui concerne les questions institutionnelles, de citoyenneté ou encore celles touchant au vivre-ensemble et à la vie des partis politiques», a fait savoir Minault Maxime Zima Ebeyard. Annonçant que son parti utilisera les voies qui lui sont offertes pour faire entendre son point de vue sur ces questions, il a rappelé les récents mots du président de la Transition à ce propos. 

À Paris le 29 mai pour le Forum économique, Brice Clotaire Oligui Nguema disait pour ainsi dire que les conclusions du DNI «ne sont que des recommandations qui n’ont pas automatiquement force de loi». Alors que l’une des recommandations de ce DNI concernait la suspension des activités des partis politiques, l’UN demande à juste titre à ses militants de «continuer les activités» du parti et de «soutenir les actions de terrain initiées par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI)». Ce, dans le sens de sa Charte des valeurs et de son engament pour un «Gabon pour tous».

Dans sa démarche, l’UN rappelle que les textes qui régissent cette période de Transition sont la Charte de la Transition et la Constitution du 26 mars 1991. Ces deux textes, souligne Minault Maxime Zima Ebeyard, «garantissent l’existence des partis politiques». Notamment, l’article 6 de la Charte de la Transition et l’article 1er alinéa 13 de la Constitution du 26 mars 1991. «Par ailleurs, la loi 016/2011 du 14/02/2012 portant modification de la loi 24/96 du 6 juin 1996 relative aux partis politiques toujours en vigueur, encadre le fonctionnement des partis politiques et précise les conditions de leur suspension», a souligné le secrétaire exécutif de l’UN.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Gayo dit :

    On remarque que la plupart de ceux qui remettent en cause des conclusions qui restent a trier sont encore les hommes et les partis politiques. Une fois de plus ils veulent confisquer le Gabon pour une fois que depuis des décennies, ils ne ce sont pas retrouvé sans la société civile et les autres composantes sociales. La société civile, le peuple, les confessions civiles et autres doivent se lever pour faire barrage à cette volonté affichée des politiciens de s’opposer à la volonté du peuple d’avoir un espace politique assainie. Plus d’une centaine de parties politiques qui ne font aucune activité sur le terrain a part faire le chantage a l’etat pour les subventions, les perdiems, les nominations, voici le fond du probleme lorsque le peuple demande plus de clarté et de sérieux dans la création de nouveau parti et leur maintien dans l’espace politique. 0 militant, 0 congres, 0 élu, 0 activité mais vous exigez de l’etat qu’on vous donne une place indue. L’Union nationale vient défendre ses intérêts sans se soucier de répondre au probleme posé par rapport a la mafia des parties politiques.

    • Mikouma Paul dit :

      Gabon,

      Lorsque l’Union Nationale a affronte 14 ans durant ce régime. Vous et vitre société civile vous étiez où ?

      Il faudrait en toute chose savoir raison garder.

      • Gayo dit :

        Lorsque l’Union Nationale a affronte 14 ans durant ce régime? Eh beh êtes vous sur que la société civile était absente pendant ces 14 ans et ne jouait pas son rôle? Vous êtes certainement un de ces gabonais qui pense que le Gabon doit continuer à etre confisqué par des individus qui se servent de la politique pour se remplir les poches a la vitesse de la lumière et profiter des intérêts indues au détriment du bien etre du plus grand nombre. L’Union Nationale n’est ni le premier, ni le dernier partie à avoir affronté ce régime. Il n’y a aucun parti, aucune personne qui soit indispensable. Qui à l’Union Nationale pourrait dire qu’il a payé un plus grand tribut que Ngwa Mintsa?

        • Gayo dit :

          On demande a l’Union national de ne pas juste défendre ses intérêts et saboter les conclusion du dialogue mais de donner des propositions pour résoudre le probleme des épiceries politiques qui causent beaucoup de tort a la démocratie dans notre pays.

  2. messowomekewo dit :

    Voici des gens ( UN) qui pensent que le changement de paradigme c’est pour les autres. Le DNI à juste titre, a estimé qu’on suspende tous les partis politiques le temps d’y voir plus clair, il y a en effet dans notre pays trop de partis politiques dont certains sont clairement matrimoniaux, sans élus, sans militants et qui à chaque consultation électorale créent le cafouillage avec des alliances surprenantes…avec l’adversaire. Il est tant d’assainir le jeu politique ,en commençant par déterminer les vrais règles de création des partis politiques. N’en déplaise à nos amis de l’Un, c’est un passage obligé. De quoi ont-ils peur ,tant il semble que leur parti soit bien implanté?

  3. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour à tous,

    Au fond, je pense qu’aucun parti politique ne réunit d’adhérent.es qui cotisent. Ce qui m’emmène à distinguer le « figurant » de l’adhérent.e.

    Mettre la barre à 18000 adhérents.es cotisant.es est une recommandation du DNI qui fait peur aux partis politiques actuellement reconnus. Puisque ces 104 partis politiques sont des « ensembles vides ». Pour reprendre Monsieur Gayo un
    parti politique dans une matrice unitaire est ainsi représenté : 1 PP= (0,0,0,0). C’est-à-dire 0 militant.e, 0 élu. e, 0 congrès, 0 activité.

    Monsieur Maganga M. disait que les PP n’ont pas géré le pays. Il faut relever qu’ils ont été des complices volontaires (malgré eux en évoquant la circonstance atténuante) de la déliquescence (je ne dis pas declin) du Gabon.

    Il va falloir « professionnaliser » le métier d’Homme politique et contraindre les PP à se crédibiliser.

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