La compétitivité prix des économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) s’est caractérisée au deuxième trimestre 2019 par une réduction des gains de positions concurrentielles par rapport au niveau enregistré au premier trimestre 2019. Le taux de change effectif réel a légèrement fléchi au 2e trimestre 2019 de 0,02 %, après une baisse de 1,4 % le trimestre précédent.

Le francs CFA déprécié par rapport aux monnaies des pays développés. © D.R.

 

Selon la dernière note d’analyse de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), le taux de change effectif réel (TCER) composite de la Cemac, qui mesure la compétitivité-prix au niveau du marché régional, est en baisse au 2e trimestre 2019. Ce qui suggère une perte de position concurrentielle sur les marchés internationaux par rapport au premier trimestre de la même année.

«Ce repli s’explique par la détérioration de la compétitivité sur le front des importations (+0,1 %), qui a été compensée par des gains de positions sur le front des exportations (-0,4 %). Les importations représentant 73 % du total, contre 27 % pour les exportations, cela a suffi à tirer le TCER à la hausse, provoquant une perte de compétitivité», souligne la BEAC.

Entre le 1er et le 2e trimestre 2019, la sous-région a enregistré une dépréciation nominale de sa monnaie, par rapport aux monnaies des pays développés, à l’exception de celle de la Chine. Le Franc CFA s’est déprécié en termes réels vis-à-vis du dollar (- 1,8 %), de l’euro (- 1,3 %) et de la livre sterling (- 0,3 %), tandis qu’il s’est apprécié de 0,4 % par rapport au yuan. Le taux de change effectif nominal (TCEN) s’est inscrit en baisse de 0,4 % au 2e trimestre 2019, contre -0,7% le trimestre précédent.

S’agissant du taux d’inflation de la Cemac, il s’est établi à 0,1 % entre mars et juin 2019, tandis que pour les principaux partenaires, il s’est établi à 0,2 % pour la Chine ; 0,8 % pour la France ; 1,2 % pour les États-Unis ; 1,4 % pour l’Espagne. Seuls le Nigéria et l’Afrique du Sud ont eu des taux d’inflation supérieurs à celui de la Cemac, avec respectivement 2,9 % et 1,7 %.

Toutefois, assure la BEAC, «la dépréciation du taux de change effectif nominal, renforcée par un taux d’inflation moins élevé dans la sous-région que chez ses concurrents a contribué à l’amélioration de la compétitivité-prix des produits exportés par la Cemac».

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire