Commune de Libreville : Malgré la sortie du maire, les syndicats toujours sur le pied de guerre

La sortie le 5 avril, du maire de Libreville n’aura fait que raviver la colère des syndicalistes qui, le 6 avril, ont décidé de maintenir le statu quo en observant leur mouvement de grève. Réunis en Assemblée générale, ils se sont dits disposés à repartir sur la table des négociations à condition que leurs préalables soient pris en compte. Donnant au maire le temps de réfléchir jusqu’à lundi, ils ont interpellé le président de la République et le Premier ministre, non sans reconnaître que leur absence au poste pénalise les usagers.

Instantané de l’AG du 6 avril 2023. © D.R.
«Nous avons été surpris de la qualité du message véhiculé par madame le maire», a déclaré le 6 avril, Joe-Fred Madouta. Porte-parole du collectif des syndicats de la mairie de Libreville réunis au sein de la Fédération libre des agents des collectivités locales (Fal) et du Syndicat libre des agents de la mairie de Libreville (Sylaml), il dirigeait une Assemblée générale (AG) tenue au lendemain de la sortie du maire de Libreville qui en tançant les syndicalistes qui paralysent le fonctionnement des services municipaux, appelait à la reprise du cours normal du fonctionnement de la Mairie de Libreville par l’observation des textes qui le réagissent.
Accusant Christine Mba Ndutume d’avoir tenu un discours qui «traduit la haine vis-à-vis des partenaires sociaux, des agents municipaux» et d’avoir «tué le vivre ensemble», ils ont estimé qu’elle est à l’origine du statu quo observé. Reconnaissant avoir signé un protocole d’accord et être allés en médiation, ils ont dit n’avoir pas observé de signaux probants pour ramener la confiance. «Madame le maire, malgré les injonctions de la tutelle, rien ne bouge», a déclaré le porte-parole d’autant plus que deux jours avant la sortie du maire, la tutelle sommait le Conseil municipal de Libreville de ramener l’accalmie. «Je voudrais interpeller le Premier ministre. Si la tutelle administrative donne des ordres et que Mme le maire ne s’exécute pas, nous avons l’impression que ce sont les lobbies qui gèrent la République», a-t-il déclaré interpellant tout aussi le président de la République.
Ali Bongo et son Premier ministre appelés à la rescousse
Alors que les services municipaux ont une fois de plus, été paralysés ce jeudi 6 avril, les syndicalistes ont dit interpeller président Ali Bongo et son Premier Alain Claude Bilie-By-Nze tant, «la situation est grave à la Mairie». Disant avoir des salaires de misère, les syndicalistes qui réclament la mise en place effective du nouveau système de rémunération des agents municipaux ; le départ des fonctionnaires dont la présence est dite irrégulière et la promotion des agents municipaux aux postes de responsabilité, accusent l’édile de la commune de Libreville et ses équipes, de mauvaise gestion. Selon eux, la mairie de Libreville «n’a jamais connu une telle gabegie financière».
Dans leur démarche, ils ont appelé à une reprise des travaux en commission ad hoc en respectant leurs préalables, dont le retrait des «avantages indus» à certains responsables, la promotion des «cadres maison» et le dégraissage des effectifs. Certains de ce que la Mairie de Libreville est dirigée par des lobbies, ils ont appelé le Premier ministre «à vite prendre le pouls de la situation» tout en donnant à Christine Mba Ndutume un délais courant jusqu’au lundi 10 avril pour s’y atteler. S’ils promettent un service minimum de 7h à 9h, ils indiquent que si rien n’est fait, une autre AG aura lieu mardi 11 avril «pour apprécier ce qui sera fait». «Nous demandons seulement que la norme soit respectée. Nous avons des cadres bien formés à la mairie», a insisté Joe-Fred Madouta.

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